Des tumeurs adénoïdes ou hypertrophies partielles de la mamelle : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 9 janvier 1863 / par Clément Launay.

  • Launay, Clément, 1901-
Date:
1863
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Credit: Des tumeurs adénoïdes ou hypertrophies partielles de la mamelle : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 9 janvier 1863 / par Clément Launay. Source: Wellcome Collection.

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    trices, dont la plus longue a 8 cenîimèlres de hauteur. L’opération fut des plus simples; elle consista en une incision en T renversé, au moyen de laquelle la tumeur lut énucléée assez facilement. La portion enlevée a le volume d’un gros œuf de pigeon, elle est enkystée dans une membrane fibreuse entourée de tissu graisseux. Incisée , elle offre à l’œil nu l’aspect du tissu adénoïde. En effet, M. Luys et M. Ch. Robin, qui l’ont examinée au microscope, y ont constaté la présence de culs-de-sac glandulaires d’apparence nor- male, avec du tissu fibreux interposé; mais ce dernier tissu était en moins grande quantité que dans les tumeurs précédentes. Les suites de l’opération ne furent pas aussi heureuses que précé- demment, notre pauvre malade devait être victime de l’épidémie d’érysipèle qui désolait alors les hôpitaux de Paris. Il nous suffira d’indiquer à grands traits la marche de la maladie. Déjà le 4 mars, les lèvres de la plaie sont un peu rouges, surtout l’inférieure, dans l’étendue de 3 à 4 centimètres environ. I Les jours suivants, l’érysipèle poursuit sa marche en s’accompa- gnant des symptômes généraux ordinaires. La rougeur s’étend à la partie antérieure de la poitrine et sur le sein droit. Le 11, elle a gagné en haut la clavicule, et en arrière elle recouvre le dos jus- cju’au niveau de la huitième ou neuvième côte. Le 12 et le 13, le mal continue à envahir le dos, l’abdomen et le moignon de l’épaule droite. Le 14, la malade, qui avait eu jusqu’alors de la diarrhée et des vomissements, voit ces accidents s’arrêter; elle peut manger du potage. Le 16, l’érysipèle se limite et commence à pâlir, la plaie n’a pas mauvais aspect; mais l’état général est toujours grave, la fièvre est continue, avec exaccerbation le soir. Le 18, la rougeur a presque entièrement disparu en avant, mais elle a envahi les reins et les fesses, sur lesquelles existent des ulcérations nombreuses succédant à des phlyctènes. La plaie est en voie de cicatrisation. Le 19, l’éry- sipèle a repris sa marche envahissante et remonte sur l’épaule, où il rejoint celui du dos. La malade est très-abattue, son teint est jau- nâtre ; la respiration est très-fréquente, le pouls est à 118; pas de