Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 3 avril 1838, / par Hippolyte Dupont, de Mur.

Dupont, Hippolyte.

Date:: 1838

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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 3 avril 1838, / par Hippolyte Dupont, de Mur. Source: Wellcome Collection.

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La difficulté éprouvée clans les mouvements de la langue peut cependant quelquefois se rattacher à un état purement local. L’augmentation exagérée de son volume, sa sécheresse, portée au point de lui donner l’apparence ligneuse, peuvent, on le conçoit bien, rendre impossible, ou du moins bien difficile, l’action de la langue dans la prononciation ou la déglutition. Hors ces cas, que l’on peut facilement reconnaître, c’est dans le cerveau, ou dans les nerfs qui en partent pour animer la langue, qu’il faut chercher la cause de l’obstacle apporté à ses mouvements. Dans les fièvres graves, la langue, que le malade ne peut sortir qu’avec effort, est tremblante; il la laisse hors de la bouche, oublie de la retirer: c’est un signe de fâcheux présage, et qui précède le plus souvent une terminaison funeste; il annonce une prostration profonde, ou la participation du cerveau à la maladie. A la suite de l’hémorrhagie cérébrale, la paralysie de la langue est très-fréquente, quelquefois même elle est le seul organe sur lequel la paralysie ait frappé. Il est rare, dans cette paralysie, que la langue soit entièrement privée de mouvement; elle ne l’est presque toujours que dans une de ses moitiés. Alors, si le malade la tire, sa pointe est déviée, et s’incline du côté paralysé. Cela cependant n’a pas lieu constamment : on voit quelquefois la langue tournée du côté opposé à la paralysie des membres. La paralysie de la langue n’est pas la suite nécessaire de toute hé- morrhagie cérébrale; on est donc forcé de la rattachera une lésion locale dans un point donné du cerveau. On a cherché à reconnaître ce point du cerveau, et M. Foville, d’après des observations faites sur des bègues et des paralytiques, chez lesquels la langue avait été spécialement lésée, relativement à ses mou- vements, a cru le reconnaître dans la lésion de la corne d’Ammon.