De la folie par infection palustre : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 29 juillet 1905 / par Paul Roux.

  • Roux, Paul, 1878-
Date:
1905
Catalogue details

Licence: In copyright

Credit: De la folie par infection palustre : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 29 juillet 1905 / par Paul Roux. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    12/64 (page 12)
    I^'ricdreidi a signalé les fièvres intermittentes comme pou- vaiit donnej* lieu à des troubles de l’intelligence. Sauvages ap))elle « Üementia et quartana » une folie qui survient à la suile des lièvres quartes traitées par la saignée et les vomitifs. Parmi les causes de folie indiquées par Thore et Aubanel, se trouve dans leurs statistiques de Bicêtre un cas de folie à la suite de lièvres intermittentes. Sébastien a écrit sur ce sujet un intéressant mémoire, il rap- j)orte quatre observations de manie consécutive à la fièvre palustre ; d'après lui la folie peut être observée même après des fièvi’es intei*mittenles de courte durée, que la fièvre soit (|uolidienne, tierce, double tierce ; il ajoute encore que la folie peut venir après les lièv^'es récidivées, en même temps que le pi'emier accès de récidive, ou plus longtemps après. Celui (pii parmi les observateurs de ce temps semble avoir le plus fixé son attenlion sur les troubles intellectuels que dé- lermine le paludisme, est certainement Baillarger. ('et auteur s’étonne du silence des manigraphes français sur les lièvres intermiltenles, il cite deux observations. Pour lui la folie pj’oovtpiée jiar les fièvres intermittentes dégénère souveni en stu])idilé mélancolique. Ces troubles mentaux sont le résullat de l’anémie palustre et la stupeur est particulière- ment en rapport avec l’œdème du cerveau. La traité d’aliénation mentale de Pinel offre l'observation suivante : « un homme de lettres sujet à des excès de table )> et guéj-i de|)uis peu d’une lièvre tierce, éprouve vers l'au- •- tourne toutes les borieurs du penchant au suicide. » Payen, mé(Jecin de l’hospice des aliénés d’Orléans, commu- niipie ])lusieui’s obsm’valions de folie consécutive à la fièvre des marais. Criesinger, ’fraité des maladies mentales », dit avoir ob- sei‘vé dans la cachexie palustre, même dans l’état non fébrile.