Tumeur carcinomateuse du sein : opérée par les docteurs A. Delétrez et J. Félix : emploi des caustiques / communication faite par A. Delétrez.

  • Delétrez, Alphonse.
Date:
1886
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Tumeur carcinomateuse du sein : opérée par les docteurs A. Delétrez et J. Félix : emploi des caustiques / communication faite par A. Delétrez. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    11/22 (page 11)
    Le 25, une tuméfaction dure se présente à la ])lante du pied ; trois applications de caustique en font justice. Le 25 mai, la malade sortait guérie ; le 2 novembre 1881, le D^' Bougard voulant connaître les suites de cette étonnante gué- rison écrivait à M. le Di’ Verbrugglie de Ternatli afin de lui demander des renseignements à ce sujet. Celui-ci lui répondit que la veuve Y... était très-bien portante et que depuis l’opération rien n’était venu inquiéter cette personne. » M. le Rossignol a eu la loyauté de dire en présence des mé- decins et des étudiants qui fréquentaient sa clinique : « le bistouri ne saurait pas faire cela. » En résumé : voilà un cancer encéphaloïde de trois ans de durée, de 2 1 /2 ans d’ulcération, opéré par le bistouri sans résultat. La cachexie cancéreuse, la généralisation, la dyscrasie en ai^parence du moins étaient à leur apogée; sous l’influence de quelques a])plications de caustique, tous ces symptômes disparaissent pour faire place au bout de (luinze jours à un état de santé des plus favorables. Là où l’opération par le bistouri n’avait pas réussi à une époque où le mal était peu avancé, les caustiques réussissent admirablement deux ans après et dans les conditions les plus déplorables. Il n y avait chez cette malade ni dyscrasie, ni généra- lisation du cancer; il y avait simplement empoisonnement icho- reux dont tous les phénomènes sont rapidement modifiés par les caustiques, tandis (pe ceux-ci n’ont aucune influence sur la dyscrasie. « Il n’est pas toujours facile, ajoute le D*’ Bougard (') de » distinguer l’infection putride de l’infection cancéreuse, lorsque » dans un cas donné ces deux infections pourraient exister Lune » et l’autre comme dans les cas d’encéphaloïde ulcéré produisant » un ichor fétide abondant. » Les symptômes présentent cependant des ditterences notables. » La teinte de la peau qui est jaune ))aille dans Linfection cancé- » reuse est plutôt d’un jaune sale, terreux, grisâtre dans l’infec- » tiori putride. La fièvre présente également quelques diflérences. (') Loc. cit. Puf^e 187.