De la folie au point de vue philosophique ou plus spécialement psychologique étudiée chez le malade et chez l'homme en santé / par Prosper Despine.

  • Despine, Prosper, 1812-1892.
Date:
1875
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Credit: De la folie au point de vue philosophique ou plus spécialement psychologique étudiée chez le malade et chez l'homme en santé / par Prosper Despine. Source: Wellcome Collection.

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    ne sont-elles pas celles que l'on retrouve comme pouvant également conduire à la folie? L'hérédité, la débauche, l'intempérance, la misère, le découragement et le désespoir, la mauvaise éducation, les malheurs domestiques, les pas- sions, la vengeance, la haine, l'amour, la jalousie, ne conduisent-ils pas à l'un et à l'autre et quelquefois de l'un à l'autre?» Ce document, on le voit, ne pouvait venir plus à propos. Maintenant que nous connaissons à fond la maladie morale des criminels, et que cette maladie ou infirmité ne peut manquer d'être tôt ou tard officiellement et généralement reconnue, car la vérité finit toujours par percer, voyons ce que l'on peut rationnellement faire pour diminuer cette plaie inhérente à l'humanité et s'en garantir autant que possible. DU TRAITEMENT MORAL APPLIQUÉ AUX CRIMINELS. Comment combattre l'anomalie morale grave de ces in- dividus qui, animés de sentiments pervers, rêvant le crime et désirant le commettre, sont privés des sentiments mo- raux les plus aptes à les éclairer et à leur permettre de lutter contre leurs mauvais penchants?Comment leur inspi- rer des désirs moraux antagonistes de leurs désirs criminels, et arriver ainsi à leur faire adopter des idées saines et .rationnelles, une conduite régulière? Ce n'est pas en leur donnant les facultés instinctives supérieures que la nature leur a refusées , l'homme n'ayant point le pouvoir de don- ner des facultés, mais ayant seulement celui de développer par la culture les germes de facultés qui existent. Lors donc qu'on se sera' assuré par l'étude psychologique de tel indi- vidu qu'il manque de certains sentiments supérieurs, il sera inutile de chercher à les exciter en lui. On devra, pour amé- liorer son moral, pour lui donner un certain degré de raison, s'adresser aux sentiments moraux inférieurs dont on lui a reconnu le germe, et qui seront les plus aptes à combattre ses pensées et ses désirs immoraux. Il ne faut donc pas se