De la simulation et de l'évaluation des infirmités dans les accidents du travail : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 22 juillet 1902 / par Hubert Coustan.

Coustan, Hubert.

Date:: 1902

Credit: De la simulation et de l'évaluation des infirmités dans les accidents du travail : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 22 juillet 1902 / par Hubert Coustan. Source: Wellcome Collection.

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$— 60 Mais pourquoi, dans le milieu civil, n’opérerail-on pas comme dans le milieu militaire. Un soldat se blesse en service; le médecin de son régi- ment le soigne ; puis, il va à l'hôpital, où il est, le plus sou- vent, soigné par un autre praticien, et lorsqu’il s’agit de lui accorder une gratification ou une pension, interviennent quatre ou cinq médecins qui, entre eux, discutent la genèse et les conséquences de l’accident, et concluent à telle ou telle classe de retraite. Experts choisis par le Ministre de la guerre, ils font leur expertise ensemble, et le Conseil de santé supérieur prononce, puis, la décision est soumise au Con- seil d’Etat. Pourquoi ne réunirait-on pas, pour le certificat ultime, destiné à faciliter au juge l'appréciation de la pension à accorder, pourquoi ne réunirait-on pas les médecins du blessé, de l’assurance, et l’expert de la justice? Ne nomme-t-on pas aussi des experts techniques, destinés à apprécier, dans chaque profession, à combien peut être évaluée la perte d’un pouce, d’un médius, etc. Un typogra- phe ne se sert pas de sa main comme un charretier, un hor- loger comme un portefaix. Que cet expert chirurgien soit appelé à se prononcer après \isites isolées, ou en consultation avec les médecins qui soi- gnent le malade depuis le début de l’accident, il est évident qu’il ne peut être choisi que parmi les hommes les plus com- pétents en chirurgie. Les professeurs de Faculté, les chirur- giens des hôpitaux nous paraissent tout indiqués; mais, puisqu’il n’y a pas de Faculté de médecine dans chaque département, cet expert suprême serait appelé à se trans- porter dans les départements voisins, à moins que les bles- sés ne puissent se transporter eux-mêmes auprès de lui. La réunion des trois médecins leur permettrait souvent de faire disparaître des malentendus, des’éclairer mutuellement et de s’entendre; d’autre part, le transportde l'expert hors du$