De la chlorose. Thèse / [Bernard Petraud].

  • Petraud, Bernard.
Date:
1850
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Credit: De la chlorose. Thèse / [Bernard Petraud]. Source: Wellcome Collection.

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    1’apparition des maladies, sans en determiner cependant la nature. Leur etude nous permet d’etablir que les plus frequentes sont les affections morales tristes , qu’on appelle concentrantes , depressives, telles que Tennui, la haine , Tenvie , la jalousie , la colere, la nostalgie, la terreur, les contrarietes morales., quelle que soit leur nature; en un mot., toutes les circonstances capables d^ngendrer des troubles profonds de Tinnervation. L’abus des plaisirs de Famour et 1’onanisme ont une grande influence sur laproduction de la cblorose. Mais si les exces de cette nature la font naitre , il en est de meme de leur privation ; ainsi une jeune fille tres ardente, une jeune femme soumise a une continence trop prolongee , ne tardent pas a devenir cblorotiques. La lecture habituelle de certains livres , la vue de peintures volup • tueuses, lascives , en exaltant souvent 1’imagination, entretiennent dans Torganisme une sorte d’erethisme nerveux, nuisible au developpement de la nutrition, et deviendront ainsi des causes actives favorables au develop¬ pement de la cblorose. En esquissantle tableau etiologiqne de la cblorose, en passant enrevue les causes predisposantes et occasionnelles , nous ne saurions meconnaitre qu’il n’estpas toujours possible de saisir les rapports de cause a effet qui existent entre ces conditions et la maladie qui semble en d^pendre ; nous ajouterons que bien souvent celte derniere se developpe saus que 1’exis- tence des premieres puisse etre appreciee. Causes continentes ou prochaines. — L’etude de ces causes offre une importance d’autant plus naturelle , que comme elles agissent d’une maniere pour ainsi dire continue et qu?elles renferment en elles-memes toutes les raisons d^xistence des maladies quJelles determinent, c7est d’elles qu’on a pudire avec juste raison sublata causa tollitur effectus ; de plus, c’est d’apres la notion plus ou moins exacte qu’on en avait, que la nature des maladies a ete determinee. En abordant cette partie denotre tbese , c’est-a-dire les opinions emises sur la nature de la cblorose, nous n’avons pas certes Tintention de les rapporter toutes , car leur nombre est infini pour ainsi dire; aussi ne ferons-nous donc qu’en examiner les principales et en appreeier la valeur.