Traité pratique des maladies du foie / par J. Cyr.

Date:
1887
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Credit: Traité pratique des maladies du foie / par J. Cyr. Source: Wellcome Collection.

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    On connaît assez mal les conditions qui amènent la mort spontanée de l’hydatide : ce que l’on sait, c’est que cette dernière ne survit guère à la soustraction du liquide contenu dans la vésicule, soit que ce liquide lui fournisse les matériaux nécessaires à son développement, soit que les conditions mécaniques de son existence soient liées à la présence de ce liquide. C’est, du reste, ce qui explique le succès des ponctions exploratrices suivies, dans bien des cas, de guérison définitive. Lors- qu’il n’y a pas d’intervention chirurgicale, le parasite meurt-il parce que, en raison de conditions mal déter- minées, le liquide indispensable à son existence se résorbe, ou bien ce dernier résultat se produit-il parce que l’hy- datide est morte, c’est ce qu’on ignore : toujours est-il que dans les kystes en voie de régression, le liquide se résorbe peu à peu, ou se transforme en un magma épais, la poche fibreuse du kyste se rétracte et la cavité tend à se combler graduellement si bien que, dans cer- taines autopsies, on n’en a trouvé en quelque sorte que des traces. D’autres fois la terminaison s’opère par la rupture du kyste, rupture qui se produit soit par distension extrême du kyste auquel le tissu ambiant ne cède pas assez vite, soit par érosion, ulcération et ouverture d’un conduit biliaire ou d’un vaisseau sanguin avoisinant, d’où épan- chement sanguin ou bilieux entre la paroi du kyste et la poche hydatique, compression de cette dernière et même rupture consécutive avec irruption du sang ou de la bile dans la vésicule hydatique. La conséquence de cette entrée du sang ou de la bile dans le kyste, c’est évidemment la mort de l’hydatide, sans autre suite, et la guérison peut survenir et survient en effet maintes fois par ce mécanisme : si le sujet vient