Traité de la médecine, en huit livres / Traduction nouvelle par MM. Fouquier et F.S. Ratier.

  • Celsus, Aulus Cornelius
Date:
1824
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Credit: Traité de la médecine, en huit livres / Traduction nouvelle par MM. Fouquier et F.S. Ratier. Source: Wellcome Collection.

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    pour réduire la cuisse, si cette réduction n'eût servi à rien? Mais, quelque fausse que soit cette opinion, il n'en est pas moins vrai que, comme la cuisse est pourvue de ligaments et de muscles très-forts, la réduction sera très-difficile, si ces parties ont conserve leur force, et que, s'ils l'ont perdue, l'os ne sera pas ensuite suffi- samment maintenu en place. On doit donc tenter la ré- duction : si le malade est très-jeune, i! suffira d'atta- cher une courroie au haut de la cuisse, et une autre, un peu au-dessus du genou. Si c'est un adulte, il vaut mieux attacher ces courroies à de forts bâtons, dont les extrémités inférieures seront fixées: deux aides sai- siront avec, les mains, les extrémités supérieures de ces bâtons, et les tireront à eux. L'extension sera encore plus forte, si on se sert d'un banc qui ait à chaque bout une espèce d'axe, auquel on attache les lacs qui se re- plient à l'entour, au moyen d'un mouvement sembla- ble à celui que Ton imprime aux pressoirs : ce mouve- ment a même tant de force, que, si on le prolongeait trop, 011 occasionnerait non-seulement l'extension, mais encore la rupture des ligaments et des muscles. On cou- che sur le banc, le malade étendu ou sur le ventre, ou sur le dos, ou de côté, de façon que la partie vers la- quelle l'os s'est porté, soit en haut, et celle d'où il est sorti, en bas. L'extension faite, si l'os est luxé en devant, on appliquera sur l'aine, quelque chose de rond, et on appuiera promptement dessus, avec le genou, de la même manière, et pour la même raison que dans la luxation de l'humérus. Si on peut sur-le-champ fléchir la cuisse, elle est réduite. Dans les autres luxations de cette partie, si les os ne sont pas fort écartés l'un de faillie, le chirurgien doit pousser en arrière l'os qui est saillant, tandis qu'un aide pousse, en sens con- raire, l'os des hanches. La réduction faite, le reste du