Du climat d'Alger dans les affections chroniques de la poitrine ; rapport fait à la suite d'une mission médicale en Algérie et présenté à S. Ex. le Ministre de l'Algérie et des colonies / par le Dr. Prosper de Pietra Santa.

  • Pietra Santa, Prosper de, 1820-1898
Date:
1860
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Du climat d'Alger dans les affections chroniques de la poitrine ; rapport fait à la suite d'une mission médicale en Algérie et présenté à S. Ex. le Ministre de l'Algérie et des colonies / par le Dr. Prosper de Pietra Santa. Source: Wellcome Collection.

    21/140 (page 11)
    nisation; Hussen-Dev, entrepôt important où les colons por¬ tent les produits de leur fertile récolte en tabacs ; la Hamma et ses jardins maraîchers, qui, dès le mois de décembre, versent leurs primeurs sur les halles de Paris; enfin, la Maison-Car¬ rée, ancien poste militaire (1), aujourd’hui prison réservée aux Arabes (El Harrach). De ce point on domine cette cé¬ lèbre et fertile plaine de la Mitidja, dont les produits ont fait dans nos expositions l’admiration du monde entier. En prenant la zone supérieure des coteaux, on aperçoit le fameux fort de l’Empereur (Muley-Hassan), et les colonies délicieuses de Mustapha supérieur et d’El-Biar. Au delà de la colonne Yoirol, les panoramaslesplusbrillants se déroulent devant vous. Staouéli et ses laborieux trappistes; Chéragas et ses odorantes plantations de géranium; plus en¬ core dans le lointain le tombeau de la Chrétienne, et la pointe de Sidï-Ferruch, où fut planté pour la première fois le dra¬ peau de la France. La beauté et la variété des lieux où le valétudinaire va cher¬ cher la santé, ont une influence d’autant plus précieuse que dans toutes les affections chroniques où l’organe s’altère len¬ tement et sans secousses apparentes, l’àme est disposée à la rêverie. Le calme, et la satisfaction de la vie extérieure réa¬ gissent de la manière la plus favorable sur la vie intérieure, et en éloignant de son esprit toute préoccupation, le malade ne se croit pas étranger loin des lieux où l’entourait l’affec¬ tueuse protection de la famille. S’il ne trouve pas à Alger s’y montrait alors dans toute sa splendeur. On admirait la vigueur de la végétation, le tendre éclat de la verdure, la variété des aspects, la richesse des scènes et des images, l’épaisseur des prés fleuris jetés sur la colline comme d’éblouissants tapis. Chaque détour de la route vous conduit à des tableaux gracieux ou magnifiques ; de nombreuses villas moresques sont semées ou plutôt suspendues ça et là comme des nids dans un ver¬ doyant feuillage. (A. Poujoulat.) (!) Ce point a été jusqu’en 1840 le nec plus ultrà de notre occupation ; aujourd’hui tout voyageur peut aller sans escorte à Laghouat ou à Ouargla»