Essai sur l'hypertrophie du coeur : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er juin 1838 / par Vansteenkiste (Henri-Aimé).

  • Vansteenkiste, Henri Aimé.
Date:
1838
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Credit: Essai sur l'hypertrophie du coeur : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er juin 1838 / par Vansteenkiste (Henri-Aimé). Source: Wellcome Collection.

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    riture , est par lui-même très significatif, puisqu’il désigne une nutrition excessive. Cette étymologie peut donc être considérée comme une vraie définition ; cependant elle nous paraît incomplète , en ce sens qu’elle n’explique rien de pathologique. Par ce motif nous définirons l’hyper- trophie du coeur, l’excès de nutrition de la totalité de cet organe, ou de quelqu’une de ses parties seulement ; produite par un excès de nutri- tion et accompagnée d’une perturbation plus ou moins forte de la circu- lation , avec divers désordres fonctionnels ou altérations organiques plus ou moins graves. HISTORIQUE. Peu riches en notions anatomo-pathologiques, les anciens n’ont rien écrit qui puisse nous faire soupçonner qu’ils aient connu l’hypertrophie. Aperçue seulement vers le milieu du 15“^® siècle par Nicolas Massa , cette lésion organique a été successivement étudiée par Vésale, Charles Etienne, Baillion, Valsalva, Morgagni, Senac et Lieutaud. Mais c’est surtout aux travaux de Corvisart, Bertin , Laennec et de MM. Bouillaud , Andral, Broussais, Lallemand et de plusieurs autres médecins modernes, que la science est redevable de toutes les notions précises qu’elle pos- sède sur cette maladie. Morgagni se servait indifféremment des mots dilatation et anévrisme^ pour désigner l’augmentation de capacité des diverses cavités du cœur Corvisart adopta l’expression consacrée, en observant néanmoins, comme l’avait déjà remarqué l’illustre promoteur des investigations anatomo- pathologiques , que quoique la même dénomination eut été donnée aux dilatations du cœur et à celles des artères du tronc et des membres , il serait difficile d’établir entre ces deux altérations un parallèle assez exact pour que l’identité de nom pût être rigoureusement admissible. Il établit, le premier, une distinction entre les diverses dilatations du cœur. Les unes s’accompagnent d’un épaississement plus considérable /