Essai sur l'hypertrophie du coeur : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er juin 1838 / par Vansteenkiste (Henri-Aimé).

  • Vansteenkiste, Henri Aimé.
Date:
1838
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Credit: Essai sur l'hypertrophie du coeur : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er juin 1838 / par Vansteenkiste (Henri-Aimé). Source: Wellcome Collection.

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    , On administre ordinairement la digitale en poudre. La dose est de trois à quatre grains par jour sous forme pilulaire. On doit associer celle substance avec l’assafœtida, le castoréum , le cyanure de zinc ou tout autre anti-spasmodique , toutes les fois qu’une excitabilité nerveuse évidente coïncide avec l’excitabilité cardiaque; or, cette coïncidence est très fréquente. Les auteurs ont resté quelque temps sans être d’ac- cord sur les propriétés de la digitale : quelques-uns prétendaient qu’elle accélérait les baltemens du cœur et du pouls, au lieu de diminuer leur force , et que son emploi était mieux indiqué dans le traitement des bydropisies. Conciliant ces deux opinions, la plupart des médecins con- sidèrent aujourd’bui la digitale comme pouvant augmenter d’abord le nombre des pulsations artérielles, mais les diminuer ensuite d’une ma- nière progressive. On a vu sous son influence, dit Barbier, le pouls tomber jusqu’à 30 pulsations et moins par minute; et cette action séda- tive persister long-temps après qu’on a cessé son usage. Suivant cet écrivain, la digitale n’exerce une sédation pareille qu’en diminuant rinnervation d’une manière indirecte, c’est-à-dire, après avoir produit une excitation et une congestion cérébrale. Il est certain que si l’on considère combien l’action nerveuse est indispensable à l’exécution des mouvemens du cœur, on ne peut s’em- pêcher d’attribuer à la digitale le pouvoir d’affaiblir cette action , atten- du que les battemens cardiaques sont ralentis par son emploi. Quoi qu’il en soit, il est difficile de savoir comment elle agit pour déprimer l’in- nervation, ou en quoi consiste sa propriété sédative et contro-stimulante pour parler le langage de l’école italienne. Plutôt que recourir aux hypothèses gratuites, il vaut peut-être mieux avouer notre ignorance sur le mode d’action des médicamens spécifiques. Ce qu’il y a de sûr, c’est que la digitale , indépendamment de sa propriété débililante ou sédative, a le pouvoir de diminuer les sécrétions morbides et d’activer l’absorp- tion ; aussi, convient-elle pour dissiper ou pour prévenir les épanebe- mens séreux' et exciter le cours des urines. On a constaté que le tartre stibié à haute dose déprimait très rapi- ment les forces , et particulièrement celle du système sanguin , puisque le pouls par son administration est réduit à 50 ou 55 pulsations par