Essai sur l'hypertrophie du coeur : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er juin 1838 / par Vansteenkiste (Henri-Aimé).

  • Vansteenkiste, Henri Aimé.
Date:
1838
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Essai sur l'hypertrophie du coeur : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er juin 1838 / par Vansteenkiste (Henri-Aimé). Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    21/28 (page 21)
    L’hypertrophie s’est-elle développée sous l’influence de la syphilis ou se complique-t-elle avec cette affection, on doit recourir aux anti-syphili- tiques, avant de songer à combattre par des moyens plus directs l’ex- cessive nutritivité du cœur. L’hypertrophie cardiaque s’accompagne toujours d’un éréthisme ner- veux qui contribue puissamment à rendre les pulsations beaucoup plus fortes et peut accélérer les progrès de la légion organique. Il importe donc de combattre cet éréthisme, 1° par de légers distractifs , tels que des applications de sangsues aux molléoles ou à l’anus , des pédiluves sinapisés, des lavements s’il y a constipation , les frictions sèches aux extrémités inférieures , etc.; 2® par divers anti-spasmodiques, tels que les infusions de tilleul, de feuilles d’oranger, de citronelle, l’éther, le castoréum , etc. Si l’affection nerveuse résistait à ces moyens, et que les palpitations fussent accompagnées d’angoisses ou d’une sensation doulou- reuse à la région épigastrique, on prescrirait quelque préparation opiacée, des sédatifs stupéfiants, tels que le cyanure de potassium, l’eau distillée de laurier-cérise , le stramonium, etc. Quelques praticiens préconisent la toile d’araignée, comme un moyen très efficace pour diminuer l’action systaltique du cœur : on radminislre sous forme pilulaire depuis 10 jusqu’à 30 et 40 grains par jour. On a cité des personnes qui auraient été débarrassées de violentes pal- pitations par cette substance; néanmoins, avant de lui reconnaître une telle propriété sédative, il convient d’avoir un plus grand nombre d’ob- servations favorables. Mais, quels que soient les anti-spasmodiques ou sédatifs que l’on oppose à l’éréthisme nerveux , il ne faut les employer de prime abord qu’autant que cet éréthisme aurait une prédominence marquée. Le plus souvent leur emploi doit être précédé d’une médication qui agisse directement sur le eœur pour en affaiblir l’activité réparatrice ; très souvent aussi on les combine avec ceux dont se compose cette médication. Dès que l’hypertrophie est réduite à son état de simplicité , on doit avoir en vue de ramener l’action nutritive du cœur à son état normal; soit en diminuant la masse du sang et scs qualités trop plastiques , soit en empêchant l’organe central de la circulation de s’approprier une trop