Quelques considérations sur la dothinentérie observée à l'Hôpital maritime de Brest, dans l'année 1835 : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 4 mars 1836 / par Prosper Panaget.

Panaget, Prosper.

Date:: 1836

Credit: Quelques considérations sur la dothinentérie observée à l'Hôpital maritime de Brest, dans l'année 1835 : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 4 mars 1836 / par Prosper Panaget. Source: Wellcome Collection.

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$*7 lorsque tout à coup le malade est pris d’une \iolcnle douleur de l’abdomen : un frisson intense survient ; des vomissemens fréquens ont lieu ; la pressiou du ventre est insupportable; la face se décom- pose , se grippe , et le malade ne larde pas à périr au milieu des souffrances d’une violente péritonite. La durée de la maladie a été de vingt-deux jours. A l’ouverture du cadavre, on trouve , à la fin de l’iléon , plusieurs glandes de Lever profondément ulcérées, et une perforation assez large. Le péritoine est rouge, enflammé, et contient un liquide noirâtre. La dothinentérie devait-elle avoir une issue favorable, on commen- çait à remarquer, du quinzième au vingtième jour, une améliora- tion sensible : la peau s’humectait et reprenait un certain degré de souplesse; les sueurs reparaissaient, la langue et la bouche s’humec- taient et se dépouillaient de leur enduit fuligineux ; le ventre s’af- faissait, les selles diminuaient et prenaient plus de consistance; les fonctions cérébrales revenaient à leur état physiologique ; le faciès exprimait la satisfaction; et, enfin, le regard plus vif, plus animé, présageait une convalescence prochaine. Après avoir indiqué la marche et les principaux phénomènes de la dothinentérie, il est indispensable, nous le croyons, de revenir et de s’arrêter sur quelques-uns des symptômes les plus essentiels qui, comme caractéristiques de cette maladie , méritent une attention toute particulière. La stupeur, symptôme inséparable de la dothinentérie, survenait ordinairement peu après son début. Les malades portaient sur leur physionomie une empreinte de tristesse et d’apathie que les mots ne peuvent rendre. Ce faciès est à la fièvre typhoïde ce qu’est le faciès cadavérique au choléra-morbus. Le médecin observateur ne se trom- pera pas sur la valeur de ce signe , et s’en servira pour établir son diagnostic. Dans le mois d’Août 1855 , le nommé Hubin ( Pierre ), fusilier au 4ime régiment de ligne , âgé de 21 ans , d’une constitution sèche, nerveuse , fut placé dans le service de M. Legris-Duval, premier mé- decin en chef de la marine, sous les ordres duquel j’étais employé. 3$