Essai sur la topographie médicale de la ville de Saint-Pierre (île Martinique) : suivi de quelques mots sur les maladies observées le plus communément à l'hôpital militaire de ce port ... : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 16 juillet 1838 / par Joseph-Louis Mourraille.

  • Mourraille, Joseph Louis.
Date:
1838
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Credit: Essai sur la topographie médicale de la ville de Saint-Pierre (île Martinique) : suivi de quelques mots sur les maladies observées le plus communément à l'hôpital militaire de ce port ... : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 16 juillet 1838 / par Joseph-Louis Mourraille. Source: Wellcome Collection.

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    duits de notre sol et de notre industrie, dont une partie est destinée aux besoins de la colonie, et l’autre est transportée par les bateaux caboteurs dans les îles étrangères ; mais, depuis que ces colonies sont peu florissantes, celte branche de commerce, qui était une des sources de richesse pour la Martinique surtout pour Saint-Pierre, est presque nulle. La population de cette ville est de 30,000 âmes , dont plus de la moitié est actuellement de condition libre. La nourriture des personnes aiséesse compose de viande, de poisson dont la côte abonde, de légumes et de fruits ; mais les indigents vivent de racines, d’herbages, de fruits et de morue salée : chez ces derniers, la farine de manioc et le tafia remplacent le pain de froment et le vin des premiers. Cette différence d’alimentation donne aux uns un tempérament lymphatico-bilieux, et aux autres une constitution éminemment lymphatique. Le nerveux plus ou moins combiné se rencontre aussi assez fréquemment. L’aspect des environs de Saint-Pierre est des plus riants : c’est là que, sous l’influence de la chaleur atmosphérique, des eaux pluviales et d’arrosement, la végétation se montre vigoureuse et exubérante. Sur les mornes qui le dominent, on voit des maisons de plaisance agréa- blement situées au milieu de jardins et d’arbres à fruits, ces derniers forment des bouquets de verdure impénétrables aux rayons solaires. Sur le versant du massif minéralogique de la montagne pelée, qui s’étend depuis l’extrémité nord de la ville et la côte jusqu’au point cul- minant qui est au moins à trois lieues de Saint-Pierre, et qui a huit cents toises au-dessus du niveau de la mer, la vue est agréablement affectée par une campagne riche, variée et couronnée par des bois : ici se trouve un champ de canne*à-sucre, plus loin une plantation vivrière divisée en carrés 'par des lizières verdoyantes dans toutes les saisons, et enfin, ça et là, des habitations qui respirent l’aisance, entou- rées de cases à nègre, de palmiers, de manguiers, de tamariniers , de bananiers, d’orangers, de citronniers, etc., etc., où l’on jouit d’un printemps éternel. Mais si cette campagne est agréable par sa belle végétation et par