Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 12 avril 1843, / par Eugène Bouchut ... Études sur la pneumonie des nouveau-nés et enfants a la mamelle.

  • Bouchut, E. (Eugène), 1818-1891.
Date:
1843
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 12 avril 1843, / par Eugène Bouchut ... Études sur la pneumonie des nouveau-nés et enfants a la mamelle. Source: Wellcome Collection.

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    CHAPITRE VIL TRAITEMENT. Je serai bref sur ce qui touche le traitement de la pneumonie des enfants à la mamelle , maladie trop souvent mortelle si l’on a présents à l’esprit les chiffres désespérants de mortalité que nous avons cités plus haut. La manière de traiter les enfants se traduit difficilement par des mots : elle s’apprend au lit du malade, et découle d une apprécia- tion rigoureuse et pratique des symptômes offerts par les enfants; elle est le fruit d’une observation attentive et soutenue, et constitue, chez l’homme qui a vu, ce que l’on a si justement nommé le tact médical. Je me bornerai à quelques considérations générales de thérapeutique. 1° Si la pneumonie est primitive, et offre une réaction considérable, il ne faut pas hésiter à ouvrir la veine, et tirer du bras environ 30 ou 40 grammes de sang. Si la saignée est impossible, on peut la rempla- cer par une ou deux sangsues au plus, qui devront être placées aux malléoles ou au eondyles du fémur. A celte place, on peut compri- mer facilement sur les parties dures subjacentes , et ne pas craindre d’hémorrhagies consécutives. Cette saignée déplélive agit aussi comme révulsive, ce qui est d’une haute importance. 2° Si la pneumonie est consécutive à une maladie aiguë préexis- tante, les émissions sanguines devront être employées avec la plus grande circonspection. En effet, une perte de sang qui dégorge le système pulmonaire augmente la faiblesse native, et doit favoriser l’engorgement des petites bronches; de sorte que, loin de remédier au mal, on ne ferait que l’augmenter, puisque l’obstruction des bron- ches amène la congestion hyposlatique. Ces idées sont en parfait, ac- cord avec celles de Laennec et de M. Àndral : comme le dit ce dernier, la rougeur, la tuméfaction et l’altération de sécrétion d’une partie, n’indiquent pas toujours les émissions sanguines. Cet état n’est pas toujours la traduction des lésions de même nature, et il y a tel cas où„