De la pneumonie aiguë et chronique chez les vieillards : thèse inaugurale revue et augmentée / par Edouard Charlton.

  • Charlton, Edouard.
Date:
1845
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Credit: De la pneumonie aiguë et chronique chez les vieillards : thèse inaugurale revue et augmentée / par Edouard Charlton. Source: Wellcome Collection.

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    base, des masses plus ou moins volumineuses d’un lissu rougeâ- ire ou ardoisé , dense, d’une consistance comme pâteuse, peu imbibé de liquide, gagnant rapidement le fond de l’eau, offrant, en uu mot, l’aspect et les caractères de la lésion à laquelle les auteurs ont donné le nom de carnification. iHM. Rufz, Riliict et Barthezont rencontré chez les enfants une lésion analogue, qu’ilsre- gardent comme une forme de pneumonie chronique. Bien qu’elle puisse avoir été rencontrée à la suite d’une inflammation aiguë, elle n’est pas nécesssairement pour cela de 1 inflammation chronique. Il m’a semblé utile de rapprocher de la description que jeviensde faire de la pneumonie chronique celles qu’ont données les dif- férents auteurs. Broussais, dans ses phlegmasies chroniques, ré- sume ainsi les caractères anatomiques de celle de la pneumonie. « Le parenchyme du poumon paraît rouge et endurci, jusqu’à pré- senter la consistance du foie ; mais quelquefois au centre de cette induration on rencontre des points ramollis et pâteux, comme si l’organe était brisé ét putréfié. » Laënnec, dans son cha- pitre sur la péripneumonie chronique (Aus. méd. ,t. 1, p. 582), dit : « J’ai trouvé quelquefois autour des cavités qui succèdent à une escharre gangreneuse du poumon la substance pulmonaire beaucoup plus dure que dans l’état d’hépatisation simple et criant sous le scalpel. La surface des incisions que l’on y fait présente l’aspect granulé d’une manière plus marquée que dans la pneu- monie aiguë. Lorsqu’on déchire ce tissu, ces granulations sont aussi plus distinctes, beaucoup plus fermes et plus sèches, et par leur rapprochement simulent des œufs d’insectes pressés les uns contre les autres sans aucun intermédiaire; elles présentent les nuances variées qui existent dans l’hépatisation aiguë ; mais le gris violet ou le rouge livide y domine. On y distingue très peu de points jaunâtres, et quelquefois une teinte verdâtre pronon- cée indique encore le sphacèle qui a existé dans le voisinage ; ce tissu est à peine humide, et l’on n’en peut presque rien faire suinter en râclant avec la lame du scalpel. » Et plus loin, p. 585 : « J’ai meme vu des abcès du poumon se former dans cette pé- riode chronique de la maladie, dans laquelle cependant, même dans ces cas, très peu de malades succombent. Dans le petit nombre de sujets dont j’ai eu occasion de faire l’ouverture, j’ai