De la pneumonie aiguë et chronique chez les vieillards : thèse inaugurale revue et augmentée / par Edouard Charlton.

  • Charlton, Edouard.
Date:
1845
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De la pneumonie aiguë et chronique chez les vieillards : thèse inaugurale revue et augmentée / par Edouard Charlton. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    40/48
    une légère couche de tissu jaune non ramolli, entouré quelque- fois lui-même d’une couche variable pour l’épaisseur d’induration grise , ou bien par du tissu pulmonaire sain , toutes les fois que les noyaux qu’ils remplacent se sont complètement ramollis. Dans ces cas la cavité contient un véritable pus, au milieu du- quel sont suspendues quelques granulations rouges ou grises. L’ensemble de ces caractères suffit pour différencier les abcès dont il est question des cavités provenant de fonte tuberculeuse. Dans certains cas heureux, la nature nous conduit d’une manière insensible du premier des états de la pneumonie chronique à cet état de ramollissement que je viens de décrire. Ainsi l’on voit un noyau volumineux plongé au milieu d’un tissu sain: ce noyau est formé de couches concentriques de tissu induré, successive- ment colorées en rouge, en gris et en jaune jusqu’au centre où le ramollissement s’en est emparé. Et qu’on ne croie pas que la coloration d’une de ces couches tranche brusquement sur la co- loration de la couche suivante. La teinte rouge se fond insensi- blement en une teinte grise, et celle-ci en jaune , de sorte qu’il est impossible de méconnaître l’identité de nature de ces quatre lésions ; on est porté forcément à les regarder comme les pério- des d’une seule et même maladie. Enfin le cas suivant ne semble-t-il pas autoriser à considérer la gangrène comme terminaison possible de la pneumonie chro- nique? Le poumon droit tout entier était affecté de pneumonie lobulaire chronique, mais disséminée çà et là dans les noyaux in- durés ; on voyait un nombre assez considérable de petites vapk>-6«^ les contenant un liquide noirâtre semblable à de la suie délayée, offrant l’odeur caractéristique de la gangrène. A la coupe, les pou- mons laissaient écouler une grande quantité de sérosité jaune-ver- dâtre tenant en suspension de petites parcelles blanches, et exhalant une odeur gangréneuse extrêmement prononcée. Comme propre à confirmer cette opinion, je citerai le cas observé par M. An- dral, qu’il a consigné dans sa Clinique médicale (vol. m, p. A88). Telles sont les différentes périodes que l’observation m’a porté à admettre dans l’évolution des lésions anatomiques de la pneu- monie chronique. Plusieurs fois aussi il m’a été donné d’obser- ver à la base du poumon , principalement au pourtour de cette