Les intoxications / [P. Brouardel].

  • Brouardel, P. (Paul), 1837-1906
Date:
[1904]
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Credit: Les intoxications / [P. Brouardel]. Source: Wellcome Collection.

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    coliques de plomb à la suite d’excès de boissons survenant chez des saturnins guéris depuis longtemps. Combemale et François ont élargi le débat: ils ont fait prendre à des chiens de 2 à 5 centigrammes de chlo- rure de plomb, puis ont injecté à ranimai 2 grammes d’alcool pur par kilogramme de poids ; deux heures plus tard, survenait une crise épileptiforme, alors que les témoins n’avaient aucun symptôme de cet ordre. Le chien guérissait et une nouvelle dose d'alcool injectée occasionnait un nouvel accès épileptique. Il est certain que, dans ce cas, l’alcool exerce une action manifeste sur l’intoxication satur- nine, bien que l'alcool ne passe pas par l’estomac. Les industriels employant le plomb ont cherché à tirer parti de ces expériences et ont prétendu qu’il n’y avait des accidents saturnins que chez les malades qui boivent trop; c’est une exagération, mais il est certain que, si les ouvriers exposés à l’intoxication par le plomb ne faisaient aucun excès alcoolique, les manifestations du saturnisme chro- nique seraient moins graves et plus rares. III. —Industries qui exposent au saturnisme. Le nombre des industries dans lesquelles on emploie le plomb ou ses composés est considérable. Layet en comp- tait 111 (1); depuis la publication de son travail, on pourrait facilement en ajouter une dizaine au moins. Les médecins sont appelés à s’occuper des industries qui exposent les ouvriers au saturnisme, soit en qualité de membres des Conseils d’hygiène, soit comme médecins des usines, et ils ne sont pas toujours tous du même avis. Cela tient à ce qu’ils ne se placent pas au môme point de vue. Le médecin du Conseil d’hygiène a tendance à rendre le plomb responsable de tous les accidents, tandis que le médecin des fabriques ne rapporte qu'à regret au saturnisme les accidents qui lui sont attribués par le malade. (1) Voy. pièce n° 12.