Des plaies pénétrantes de la poitrine, et de leur traitement : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 24 février 1840 / par Jules-Jullien Ballais.

  • Ballais, Jules Jullien.
Date:
1840
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Credit: Des plaies pénétrantes de la poitrine, et de leur traitement : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 24 février 1840 / par Jules-Jullien Ballais. Source: Wellcome Collection.

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    c’est la persistance de leur ouverture , ou les fistules thoraciques. L’ouver- ture peut être trop étroite, elle peut être située en dessus du foyer purulent, circonstances qui ne permettent pas à ce foyer de se vider promptement; d’autres fois la fistule est entretenue par la présence d’un corps étranger dans la cavité du thorax : quelle que soit la cause de cette suppuration intarissable, il peut en résulter l’amaigrissement, la fièvre hectique et la mort après un temps plus ou moins long. Telles sont les suites principales des plaies pénétrantes du thorax: après avoir indiqué leurs signes et leurs causes , il importe de dire quelques mots sur le traitement qu’elles réclament. Le traitement diffère selon beaucoup de circonstances. Lorsqu’elles sont simplement pénétrantes, sans lésion étendue des organes contenus, les bons chirurgiens , au nombre desquels nous citons avec plaisir M. Priou (de Nantes), conseillent de réunir les lèvres de la plaie au moyen des emplâtres agglutinatifs; ensuite, dit ce dernier auteur, le chirurgien sur- veille attentivement le blessé, il le place dans une situation convenable , lui prescrit la diète , le repos le plus absolu et l’usage de quelques bois- sons adoucissantes ou de boissons légèrement acidulées. Si le malade est jeune , robuste et pléthorique , et qu’une inflammation trop forte soit à redouter, on la préviendra ou on la modérera si elle est établie par la saignée du bras; si la constitution est faible, au contraire, il conviendra, pour donner aux solides un certain degré d’énergie, de permettre l’usage modéré toutefois de quelques boissons toniques. D’après M. Priou, dont nous adoptons ici la manière de voir, les pan- sements doivent être renouvelés le moins souvent possible et être super- ficiels. Si la plaie a peu d’étendue , on doit se borner à appliquer des plumasseaux de charpie fine enduite de cérat ou d’un digestif doux ; si elle était plus grande, il faudrait préalablement y appliquer une compresse de linge fenètré pour s’opposer à l’entrée de quelque partie étrangère dans l’intérieur de la poitrine; on s’abstiendra des tentes, de la dilatation de la plaie j ainsi que de la suture. Le traitement doit varier si l’un ou plusieurs des organes contenus a 2