Des plaies pénétrantes de la poitrine, et de leur traitement : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 24 février 1840 / par Jules-Jullien Ballais.

  • Ballais, Jules Jullien.
Date:
1840
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Credit: Des plaies pénétrantes de la poitrine, et de leur traitement : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 24 février 1840 / par Jules-Jullien Ballais. Source: Wellcome Collection.

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    aussi par les fragments d’une ou de plusieurs cotes qui auraient été frac- turées. Que ce soit par déchirure, par piqûre ou par incision , la plaie du poumon s’annonce par des symptômes assez nombreux et assez caracté- ristiques : il y a d’abord douleur, souvent dyspnée; mais bientôt le blessé crache du sang vermeil et écumeux, le liquide ainsi expectoré est en quantité relative à la profondeur et à la largeur de la plaie; une simple piqûre ne peut déterminer aucune expectoration sanguine; si l’ouverture extérieure de la plaie est assez grande, le sang s’écoule au-dehors, dans le cas contraire il s’épanche dans la cavité des plèvres : l’emphysème, dont nous parlerons plus bas, est encore un symptôme de la lésion des pou- mons ; enfin, la pneumonie ou l’inflammation de son parenchyme, dont il sera question aussi au chapitre des accidents consécutifs. Ces phéno- mènes, il faut le dire , ne se montrent pas toujours, quoiqu’il y ait plaie des poumons; quelquefois le crachement de sang s’arrête aussitôt que l’in- flammation commence; son écoulemement au-dehors n’est pas toujours une preuve que cet organe est intéressé, car il peut venir d’autre part, comme de l’ouverture d’une artère intercostale. Lorsque l’arme qui a pénétré dans la poitrine a lésé un ou plusieurs vaisseaux sanguins, il y a hémorrhagie; le sang s’écoule quelquefois au- dehors, d’autres fois il s’écoule dans la cavité des plèvres et constitue des épanchements. Il importe de savoir quel vaisseau a été lésé et quelle est la source de l’hémorrhagie, soit pour éclairer le pronostic, soit pour éta- blir des indications curatives. Le sang peut venir de l’ouverture d’une artère intercostale , de celle du cœur ou des gros vaisseaux qui en partent, de celle des vaisseaux du poumon. L’artère intercostale , logée dans la gouttière du bord inférieur de chaque côte, n’est pas aussi accessible qu’on le croirait à l’action des instruments vulnérants. Si la plaie est étroite et sinueuse , le sang qui provient de cette artère s’épanche plus aisément dans la poitrine ; il s’écoule au-dehors si la plaie est directe ou assez large. L’épanchement qui suit l’ouverture d’un vaisseau de certain calibre, comme celle de l’artère mammaire ou de l’in- tercostale , ou d’autres artères appartenant au poumon, se fait progressive- ment, et la cavité pleurale ne se remplit de sang que par degrés. Mais