Quelques considérations sur des cas de résection des os, à la suite de plaies d'armes à feu : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 28 août 1837 / par J.-L. de Santi.

Santi, J.L. de.

Date:: 1837

Credit: Quelques considérations sur des cas de résection des os, à la suite de plaies d'armes à feu : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 28 août 1837 / par J.-L. de Santi. Source: Wellcome Collection.

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$IS démonircr qu’clîc peut être tentée avec fuccès. En général, je crois qu’on doit préférer l’aiuputalîon lorsque le sujet est vieux qu'il est épuisé par des maladies, que la perle de substance de l’os est considérable et qu’on a lieu de croire que la nature n’est plus assez puissante pour remédier aux désordres occasionnés par le projectiL Je crois que l'amputation immédiate est la seule ressource, dans ces cas, qui se présentent assez rarement dans les rangs de l’armée^ ordinairement composée d’hommes valides. Il n'en est pas de même des constitutions et des tempéraraens. Les vices scropbuleux , scorbutiques , vénériens , dartreux , rhuma- lismals, se rencontrent assez souvent chez les militaires, surtout les trois derniers. La coexistence de l’un de ces vices, quoique ne contre-iudiquant pas l’opération d’une manière absolue, peut en rendre les chances douteuses. La funeste influence qu’ils exercent dans la consolidation des fractures , est connue de tous les praticiens. C’est dans ces cas, que le chirurgien doit faire preuve de sagacité et de connaissances profondes , afin de ne pas priver un homme d’un membre qu’une opération sage et hardie aurait pu lui conserver, alors surtout , qu’un traitement interne, convenablement dirigé , eût multiplié les chances heureuses de l'opération elle-même. L’excès contraire est aussi à éviter; un chirurgien ne doit pas , pour la gloire de tenter une opération , compromettre les jours du malade , en voulant conserver un membre, que la saine chirurgie conseille de retrancher. Ce n'est donc qu’après avoir attentivement examiné les désordres locaux , et avoir pris en considération , l'état général du blessé qu'il devra se décider pour telle ou telle opération; c'est à l’heu- reuse association de la médecine et de la chirurgie , que nous devons les grands résultats que la chirurgie conservatrice a obtenu de nos jours. Le chirurgien n’est plus maintenant un simple raccolleur ou un coupeur comme on l’appelait autrefois. Aux notions anatomiques et opératoires, il joint la connaissance de l’homme en état de santé et en état de maladie ; il apprécie d’avanee les modiCcatîons que l’organisme subira après telle ou telle opération , l’influence que l’état général du malade doit avoir, sur les résultats de l’opération$