De la dignité et du charlatanisme en médecine / par L. Germe.

Germe, L.

Date:: 1887

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Credit: De la dignité et du charlatanisme en médecine / par L. Germe. Source: Wellcome Collection.

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à la fin de l’année 1871, l'autorisation d'exercer la médecine en France. Le gouvernement la lui accorda le 6 février 1872. Le sieur Bribosia profita de cette autorisation pour se livrer à la médecine ambulante et recruter des malades pour son insti¬ tut de Namur. Il se rendit périodiquement dans diverses villes des départements du Nord de la France ; son arrivée était portée à la connaissance du public par des circulaires, des lettres,^etc. et ses hauts faits de pratique lui étaient signalés par des jour¬ naux à sa dévotion et des brochures. Les médecins des régions où il allait exercer indignement son art se plaignirent ; dix docteurs de Lille adressèrent une plainte à l’académie de médecine de Bruxelles dont Bribosia faisait par¬ tie ; ils la terminaient en disant : « Nous croyons devoir vous prévenir de ces faits, Monsieur le président, parce qu’il nous semble qu’un simple avertissement donné par vous au médecin en question peut l’arrêter sur une pente fâcheuse. Chez nous, sa conduite suffirait pour le faire exclure de la moindre société mé¬ dicale. Nous ne supposons pas, que vous soyez moins que nous jaloux de l’honneur professionnel, et nous ne pouvons admettre que le titre de membre de votre illustre compagnie puisse ser¬ vir à favoriser des manoeuvres dignes de ces Fontanaroses de bas étage qui exerçaient autrefois l’oculistique. » L’académie de Bruxelles répondit à cette lettre par la délibéra¬ tion suivante prise en comité secret. « 1° L’académie considère comme étant contraire à la dignité professionnelle l’exercice de la médecine ambulante. Elle regarde comme médecins .ambulants ceux qui se ren¬ dent périodiquement dans des lieux éloignés de leur domicile, dans leur propre pays ou en pays étranger, sans y avoir été ap¬ pelés pour un cas particulier ou par l’autorité ; surtout s’ils s’y font annoncer, disputant ainsi la clientèle à leurs confrères éta¬ blis en ces lieux. 2° L’académie estime que des médecins, quelque puisse être d’ailleurs leur mérite, se livrant à la pratique de la médecine ambulante, telle qu’elle vient d’être définie, ne peuvent être admis dans son sein. (I) d (i) Progrès du Nord, n° du il janvier 1876.