De l'ulcération et des ulcères : thèse / présentée et soutenue par Ph.-C. Sappey.

  • Sappey, Ph. C. (Philibert Constant), 1810-1896.
Date:
1847
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De l'ulcération et des ulcères : thèse / présentée et soutenue par Ph.-C. Sappey. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    7/70 (page 7)
    La séparation des escarres a été attribuée également par Hunier et par Thompson à l’absorption ulcérative; mais ici encore les deux théories de Tulcération trouvent une applica- tion également heureuse ; car lorsque la couche organique interposée aux parties mortes et aux parties vivantes disparaît, est-on plus fondé à supposer que l’appareil des vaisseaux ab- sorbants s'en est emparé qu’à admettre que cette couche limitrophe, gravement com]3romise dans sa vitalité, a achevé de succomber au moment où la réaction inflammatoire est survenue, et que ses débris moléculaires après s’être réunis au liquide exhalé par les tissus enflammés, se sont peu à peu écoulés , entraînant avec eux toute la masse privée de vie. Parmi les faits sur lesquels repose la théorie de l’absorption ulcérative, il n’en est donc aucun qui ne puisse être invoqué en faveur de la théorie de l’élimination, ou expliqué par elle. Après avoir montré que'tous ces phénomènes physiologi- ques et pathologiques qui paraissent favorables à l’opinion de Huuter peuvent être interpi’étés différemment, et qu’ainsi in- terprétés ils deviennent applicables à la défense de l’opinion contraire, il nous reste pour terminer le parallèle de ces deux opinions, à mentionner quelques faits qu’on pourrait faire va- loir en faveur de la doctrine de l’élimination. En soumettant à l’observation microscopique l’ichor que fournit la surface d’un squirrhe ulcéré, on retrouve dans ce li- quide des cellules cancéreuses parfaitement semblables à celles qu’on puiserait directement dans une tumeur squir- rheuse en voie de ramollissement; ce fait important, bien constaté par M. Lebert d’abord, et plus tard par d’autres mi- crographes exercés, démontre incontestablement la présence d’un détritus dans le fluide exhalé par l’ulcération de quelques produits morbides. Des résidus moléculaires deviennent aussi quelquefois très manifestes dans le pus fourni par l’ulcération d’un os, les observateurs ont surtout signalé la présence de parcelles osseuses dans la carie. Admettons pour un instant cette doctrine de l’élimination ; on voit que l’ulcération se rapprocherait alors de la gangrène ; et en faveur de ce rapprochement nous rappellerons l’influence fâcheuse, et quelquefois épidémique, que toutes les causes