La question des hôpitaux / par Jules Félix.

  • Félix, Jules, 1839-
Date:
1884
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Credit: La question des hôpitaux / par Jules Félix. Source: Wellcome Collection.

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    paient cent mille livres et où les jockeys se cassent le cou presque gratis; des exhibitions de tontes espèces où le luxe et l’opulence ne connaissent aucun frein, les millions sem- blent se montrer ù plaisir ; les pièces de cent sons descen- dent sur la terre, comme autrefois la manne dans le désert et les louis d’or se multiplient mille fois plus que la multiplica- tion des pains ! Mais quand il s’agit non pas du luxe, des plaisirs, non pas de l’amélioration de la race chevaline, mais du soulagement de l’infortune, de Xamélioration de la race humaine, de l’affranchissement du pauvre contre la misère et l’épidémie, du bien-être du travailleur, de l’avenir des nations; quand il s’agit du bonheur et de l’existence de l’humanité tout entière, car le riche ne doit point l’oublier, l’épidémie, qui atteint d’abord et le plus souvent le pauvre, ne respecte pas l’opulent, - « Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N’en défend pas les rois! » À Quand il s’agit de l’existence de la grande famille humaine, on vous répond avec un cynisme qui donne le frisson : “ C’est très bien, c’est très beau, mais cela coûterait trop cher!... ” Et cependant que deviennent ces immenses ressources que possède la charité publique et que donne la charité privée? Que fait-on de ces legs, de ces dons, qui s’accumulent chaque jour, et qui font même craindre dans la venir le retour de la mainmorte? (Voir les séances du conseil com- munal de la ville de Bruxelles, 1875, conditions imposées aux hospices de Bruxelles, pour obtenir l’autorisation d’ac- cepter des legs et donations d’immeubles : “ Afin d’empêcher le retour à la mainmorte, les hospices seront tenus de vendre les immeubles qu’ils recevront des particuliers, et de con- vertir le produit de ces ventes, en titres de rentes sur l’Etat