Embolie de l'artere pulmonaire / par Charles Curin.

  • Curin Charles.
Date:
1865
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Credit: Embolie de l'artere pulmonaire / par Charles Curin. Source: Wellcome Collection.

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    Thrombose. Différentes théories ont été émises sur le mécanisme de la coagula- tion du sang, mais on peut y faire un certain nombre d'objections. Richardson admet que de l'ammoniaque se trouve à l'état normal dans le sang, d'où il suit que ce gaz, venant à se dégager, doit amener la coagulation du sang; mais cette théorie pèche par la base, car on n'a pas encore démontré la présence de l'ammoniaque dans le sang. Brûcke la place dans les parois vasculaires; or on sait que la tunique interne des vaisseaux étant recouverte d'un épithélium pavimenteux qui ne reçoit pas de vaisseaux, il s'ensuit qu'il ne peut s'enflammer. Du reste, M. Morel, dans ses nombreuses recherches, a toujours trouvé cette tunique sans altération aucune, sauf l'ouverture qui établissait une communication entre la cavité du vaisseau et celle de l'abcès dans les cas de phlébite suppurée : elle ne peut donc avoir aucune action sur la coagulation du sang. M. Cohn suppose qu'un certain nombre de globules sanguins rouges et blancs peuvent se réunir, se presser les uns contre les autres, ils deviendraient alors une sorte de corps étran- ger qui serait le point de départ du thrombus; mais cette supposition n'est rien moins que démontrée. — M. Trousseau dit que les cachexies sont des causes de thrombose en modifiant la fibrine du sang. Enfin Humphrey l'attribue à une coagulabihté exagérée du sang. Bref, il nous paraît plus rationnel d'admettre que la cause de cette coagula- tion du sang réside dans le ralentissement ou même l'arrêt complet du cours du sang, dans la modification des parois vasculaires et même du sang. Ajoutons à cela les syncopes, la digitale, qui ont le même effet. La thrombose veineuse peut encore être le résultat d'une phlegmasie se développant dans le voisinage des vaisseaux, ou la suite d'une phlé- bite. Elle peut tenir aussi à la diminution de la masse du sang, ou encore à la compression qu'exercerait sur les sinus et les veines une tumeur développée sur leur trajet.