Oeuvres ... / comprenant tous les traitez de cet auteur.

  • Mariotte, Edmé, approximately 1620-1684
Date:
1717
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Credit: Oeuvres ... / comprenant tous les traitez de cet auteur. Source: Wellcome Collection.

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    684 ESSAI DE LOGIQJJE, Les faux raifonnemens s’appellent des fophifmes , quand on les fait à deflein de furprendre ceux à qui on parle * 6c on les appelle des para- logifmes, quand on les fait par erreur. On ne fe fervira ici que du nom de Sophifme , 6c même on comprendra fous le nom de Sophifme tout ce qui nous fait tomber en erreur , ou qu’on employé pour éluder la juftefle de nos raifonnemens -y 6c en ce fens un clin d’œil , un mouve¬ ment de tête,6cc. peuvent être pris pour des fophifmes, de même que les faufies apparences qui nous viennent dès fens ou de l’imagination : Enfin tout ce qui peut être dit,penfé, ou fait, pour détruire une véri¬ té, ou pour établir une faufieté, fera ici appelle un Sophifme. On peut donc confidérer de deux manières de Sophifmes. La première confifte dans les faufies apparences. La fécondé , dans les faux raifonnemens. On divifera , pour cette raifon, ce dernier Difcours en deux articles. Dans le premier on tâchera de faire connoître les erreurs qui nous viennent des faufies apparences, 6e les moyens de les éviter. Dans le deuxième on traitera des faux raifonnemens , .6c on donnera des régies pour les réfuter, ou du moins pour ne s’y laifler pas furpren¬ dre. article premier. Des faujjes Apparences- LA plupart des faufies apparences procèdent, ou des mauvaifes difpo* fitions de nos fens 6c de notre imagination , ou de leur infuffifance naturelle à nous bien repréfenter les chofes : 6c parce que quelques Phi- lofophes prennent occafion de ces faufies apparences, de rejetter toutes les iciences j il efi à propos d’établir ici quelques hypothêfes, pour pouvoir expliquer à peu près comme fe font nos fenfations 6c nos pen- fées, afin de pouvoir découvrir les caufes des erreurs ou elles nous en¬ gagent , 6t les moyens de nous en défendre 5 6c même de faire fervir ces faufies apparences, s’il fe peut, à découvrir la vérité. I. HYPQTHE S E. .* ' \ ' X » . \ # ■ V‘ '' \ • K » ï . '• .ç r V ; ^ ’ V.- * ■* -• *'v » Ui V ?4 \ \ ‘ . Lorfque les nerfs, qui font les principaux organes de nos fenfations r ont reçû quelques mouvemens par l’aétion d’un objet, ces mouvemens font portez 6c communiquez aux parties du cerveau,, d’où les nerfs ti¬ rent leur origine 5 6c à l’occafion de ces mouvemens, la fenfation de cet objet fe fait en nous. Ainfi la flamme d’une chandelle étendant lès rayons jufques au fond de nos yeux,où eft; la membrane appellée Cho¬ roïde y qui contient les nerfs ue la vue, ces rayons y excitent de cer¬ tains