Double carcinome de l'estomac : fièvre a type intermittent / par E. Devic et Chatin.

Devic, E.

Date:: 1892

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Credit: Double carcinome de l'estomac : fièvre a type intermittent / par E. Devic et Chatin. Source: Wellcome Collection.

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ne presentent rien de suspect. Toux peu frequente, pas d’expec- toration. La palpation et la percussion de F abdomen sont indo- lentes et ne revelent rien a signaler. L’appetitest diminue depuis une quinzaine de jours seulement. Les repas provoquent une augmentation de la dyspnee, sans douleur epigastrique, sans bal- lonnement notable. Ni diarrhee, ni vomissement. Les urines qui, depuis quelques mois, etaient pales et tres abondantes, sont devenues beaucoup plus races depuis le debut de Fcedeme. Elies sont cependant limpides et contiennent une petite quantite d’al- bumine. En face des symptomes ci-dessus enonces, on fait le diagnostic de : arterio-sclerose, hypertrophieducoeur, nephrite interstitielle. Le lendemain matin, le malade appela notre attention sur un symptome qui ne faisait que le confirmer. Presque chaque jour et plusieurs fois par jour, disait-il, il eprouvait dans la region precordiale une douleur sans irradiation, accompagnee d’une sen¬ sation d’angoisse. Cette douleur debutait brusquement, durait quelques minutes et cessait brusquement aussi. Elle survenait sans cause appreciable, aussi bien au repos qu’a l’occasion des mouvements, aussi souvent pendant le jour que pendant la nuit. Dans l’intervalle des acces, le malade ne ressentait dans cette region aucune sensation penible ou douloureuse, spontanement on a la pression. Tout portait a croire qu’il s’agissait la de legers acces d'angor pectoris dont la frequence toutefois nous paraissait bien insolite. — Le malade fut soumis au regime lacte et a l’usage de la digitale et de l’iodure. Pendant les dix jours qui suivirent, les crises diminuerent mais Fcedeme et la dyspnee ne se modifierent pas. Le malade se levait. tous les jours quelques heures, se promenait malgre notre recom- mandation dans la salle et se plaignait constamment de n’avoir pas assez a manger. La temperature rectale prise regulierement deux fois par jour, oscillait entre 38 et 38°,7. Cette fievre, nous l’avouons, n’avait que peu attire notre attention, et nous l’avions, sans y regarder de bien pres et sans que l’examen minutieux du malade nous permit de Paffirmer, mis sur le compte d’une de ces nombreuses inflammations sereuses qu’on rencontre si frequem- ment chez les albuminuriques et qui evoluent souvent d’une fagon tout a fait insidieuse. Le 14 juin, subitementle malade fut pris d’un acces de fievre intense caracterise par des frissons violents et repet6s, suivis d’une periode de chaleur de plusieurs heures de duree sans sueurs terminales. Les quatre jours suivants le phenomene se reproduisit presque exactement a la meme heure. La temperature normale le matin atteignait le soir 40°. L’acces debutait brusquement vers 1 heure de Papres-midi par des frissons qui duraient une demi