Traité pratique des maladies des nouveau-nés, des enfants à la mamelle et de la seconde enfance / par E. Bouchut.

  • Bouchut, E. (Eugène), 1818-1891.
Date:
1867
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Credit: Traité pratique des maladies des nouveau-nés, des enfants à la mamelle et de la seconde enfance / par E. Bouchut. Source: Wellcome Collection.

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    Ainsi, la coloration ronge subite, fugitive et intermittente du visage est un signe certain d’affection cérébrale aiguë. , Cyanose cardiaque. La cyanose des muqueuses et de la peau révèle toujours 1 existence d’une affection organique du cœur. Cyanose asphyxique. Dans les maladies du larynx assez intenses pour gêner 1 hématose, on ne juge souvent du degré de l’asphyxie que par la coloration bleuâtre des téguments, et c’est d’après celte coloration que l’on se décide quel- quefois à employer un moyen extrême, devenu nécessaire. Ainsi, dans le croup, la teinte rosee, ordinaire au visage, change très-sensiblement; le fond n’est plus le meme, de rose elle passe au bleu pour s’accorder avec la teinte des lèvres, dont le brillant coloris a disparu. La nuance augmente rapidement d’intensité avec la maladie; et lorsque la cyanose devient évidente, lorsqu’elle s’accompagne de cet état d’anesthésie plus ou moins complète que j’ai fait connaître, et de cet aspect cyanique particulier de la pupille et des yeux dont je reparlerai, nulle hésitation n’est possible; d’après ces signes de danger, il faut prendre une détermination énergique. La trachéotomie est indispensable. Chez quelques enfants, le visage reste pâle et il n’y a que l’anesthésie qui puisse faire croire que l’asphyxie est très-avancée. Pâleur diphthéritique. — Dans la diphthérite, lorsque la résorption diphthé- ritique est très-considérable, il y a une pâleur spéciale, jaunâtre, en rapport avec la décoloration du sang et sa couleur sépia. Pâleur laiteuse albuminurique. — La coloration du visage est singulièrement altérée dans la néphrite albumineuse chronique où elle présente une teinte laiteuse évidente sur un œdème sous-cutané. Coloration palustre. — La cachexie paludéenne a un aspect particulier, recon- naissable à sa nuance pâle, anémique, tirant sur le jaune. Pâleur intestinale. — Dans les maladies des voies digestives, chez les enfants attaqués par le muguet et l’entéro-colite, il y a une pâleur caractéristique du visage, et l’on y observe une teinte plombée qui remplace l’éclat habituel de la peau. Alors les yeux sont cernés, la face est blême, les lèvres sont pâles, décolorées, sans pré- senter la teinte bleue de l’asphyxie. Coloration jaune ictérique. — Les maladies du foie sont rares chez les enfants; on trouve, dans la coloration jaunâtre du visage et du corps, un indice précieux de leur existence. La peau, les conjonctives, la muqueuse de la partie inférieure de la langue, prennent une couleur jaune très-prononcée. La valeur de ce signe est d’autant plus importante, qu’il n’y a pas, chez les jeunes enfants, d’ictère idio- pathique, résultat d’une impression morale vive. Tous les faits d’ictère que j’ai vus avaient pour origine une affection du foie. En poursuivant ces recherches, j’aurais à indiquer la coloration rougeâtre vul- tueuse de la face et des yeux chez les enfants menacés d’une fièvre éruptive (voy. Rougeole, Scarlatine), la coloration bleuâtre perlée des conjonctives chez les enfants tuberculeux (voy. Phthisie), la teinte cuivrée de certaines taches du visage d’origine syphilitique, la teinte rouge cuivré, noirâtre, et la teinte noire, qui se manifestent successivement d’un côté de la bouche lors du spha- cèle de cette partie, etc. ; mais ce serait entrer sur le domaine de la pathologie spéciale. Des traits et de l’expression de la face. Si l’on examine le visage d’un jeune enfant qui repose, on est ravi d’v trouver