Notice sur le traitement des difformités de la taille au moyen de la ceinture à inclinaison, sans lits à extension ni béquilles. Contenant un aperçu de quelques uns des nouveaux résultats obtenus dans l'Institut orthopédique spécial du Dr. Tavernier / [A. Tavernier].

  • Tavernier, A. (Alphonse), -1850
Date:
1844
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Credit: Notice sur le traitement des difformités de la taille au moyen de la ceinture à inclinaison, sans lits à extension ni béquilles. Contenant un aperçu de quelques uns des nouveaux résultats obtenus dans l'Institut orthopédique spécial du Dr. Tavernier / [A. Tavernier]. Source: Wellcome Collection.

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    qui est pour la jeunesse comme une se¬ conde vie. Moyens de consolidation après le traitement. Parmi les plus graves défauts reprochés aux anciennes méthodes de traitement des déviations de l’épine, il en est un qui seul eût été capable de détruire tous les avan¬ tages qu’elles auraient pu posséder : c’est l’absence de tout moyen elîicace pour ren¬ dre la guérison durable. En effet, à la suite des traitements par les lits à extension, quels étaient les moyens auxquels on avait eu recours jusqu’à présent pour maintenir l’épine dans l’état où l’avaient mise les pro¬ cédés essentiellement débilitants qu’on avait employés? C’était ou la prolongation in¬ définie de ces memes procédés, ou l’emploi du corset à tuteurs. Or, pour qui a vu une seule fois ce corset, et qui a voulu se ren¬ dre compte de son mode d’action, il reste bien évidemment démontré que cet appa¬ reil est dans l’impossibilité absolue de rem¬ plir le but auquel il est destiné. Pour que les tuteurs pussent, comme on se le propose, soutenir le poids du tronc en suspendant, en quelque sorte, la colonne à l’aide des principaux muscles qui s’insèrent aux épaules, à la manière des grandes bé¬ quilles qui reposent sur le sol, il faudrait d’abord qu’ils trouvassent sur le bassin un point d’appui suffisant, ce qui ne saurait être sans qu’il en résultât une pression im¬ possible à supporter. Il faudrait, en outre, qu’ils fussent assez longs pour relever les épaules jusqu’aux oreilles, comme le font encore les grandes béquilles , et qu’ils offrissent assez de résistance pour ne pas fléchir sous le poidsdes parties; car, avant de soutenir ces mêmes parties, ils doivent d’a¬ bord étendre des muscles qui sont fort longs et assez extensibles, ce que prouve la faci¬ lité avec laquelle on peut soulever les épau¬ les d’une personne sans lui faire quitter le sol, en plaçant les mains sous ses aisselles. Toutefois on conçoit que la tournure ridi¬ cule qui résulterait de cette élévation des épaules rendrait seule l’usage de ces pe¬ tites béquilles impossible; mais encore n’en est-il pas ainsi. Les tuteurs généra¬ lement employés sont minces, flexibles, et n’ont que la longueur et la force suffi¬ santes pour soutenir le poids des membres supérieurs, c’est-à-dire qu'ils sont com¬ plètement incapables de supporter la tête et le tronc, but essentiel auquel ils sont pour¬ tant destinés. Ils ne peuvent être bons tout au plus qu’à dissimuler un peu la difformité en soulevant une épaule abaissée par l’effet d’une courbure dorsale de l’épine, sans avoiraucune influence favorable sur celle-ci. fis ne peuvent pas mieux s’opposer à l’inclinaison latérale du tronc. S’ils sont flexibles, chacun d’eux obéira à tout mou¬ vement qui portera le tronc de son côté. S’ils sont épais et résistants, ils n’en agi¬ ront pas plus favorablement encore ; car, en supposant même qu'ils pussent trouver un point fixe suffisant sur le bassin, comme ils 11e peuvent agir sur l’épine que par l’in¬ termédiaire des épaules, et que celles-ci sont très mobiles, le moindre effort du tronc pour s’affaisser ou s’incliner, por¬ tant, en dernière analyse, sur elles, ne trouvera aucun obstacle à son accomplis¬ sement. Avec la faible ressource du corset à tu¬ teurs, il restait encore aux anciennes mé¬ thodes, comme moyen de consolidation, la contination plus ? ou moins prolongée des procédés employés pour la guérison. Mais si ces procédés sont déjà si difficiles à sup¬ porter pendant un an ou deux que durent ordinairemen t ces sortes de trai temen ts, que sera-ce donc s’il fautqu’unejeunepersonne, à son retour dans sa famille, au lieu d’y jouir de cette liberté qu’elle s’était promise tant de fois lorsqu’elle était étendue sur son litde douleur, se voie garrottée de nouveau ; et que chaque jour obligée de quitter alter¬ nativement son lit pour les béquilles, et