De l'albuminurie chez les femmes enceintes : ses rapports avec l'éclampsie, son influence sur l'hémorrhagie utérine après l'accouchement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 27 décembre 1849 / par Hippolyte Blot.

  • Blot, Hippolyte.
Date:
1849
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Credit: De l'albuminurie chez les femmes enceintes : ses rapports avec l'éclampsie, son influence sur l'hémorrhagie utérine après l'accouchement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 27 décembre 1849 / par Hippolyte Blot. Source: Wellcome Collection.

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    Utérus volumineux, sinus correspondants à l’ouverture placentaire remplis de caillots anciens, décolorés et plus ou moins altérés. Les reins présentent tous deux des altérations de même nature, mais le droit est plus malade que le gauche; ce que nous dirons de l’un s’appliquera presque de tous points à l’autre. Ils ont un volume double de léur volume normal; ils présentent, au travers de leur capsule, un aspect granité très-remarquable, produit par un fond brun semé d’un pointillé blanc très-abondant. Du reste, la capsule s’enlève avec facilité, et n’entraîne aucune parcelle de substance corti- cale. Le tissu de ces organes me paraît d’ailleurs avoir une consistance normale. L’hypertrophie des reins semble due au développement de la substance corti- cale, dans laquelle on trouve des portions blanches, condensées. Les premières divisions de la veine rénale, de chaque côté, contiennent des caillots décolorés, denses, qui se continuent, du côté de la veine cave, en caillots en partie noirs, plus récemment formés. En pénétrant dans l’intérieur des reins, on voit les cail- lots durs se prolonger dans les veines qui passent entre les cônes de Malpighi, entrer dans les plexus veineux placés à la base des cônes, et s’introduire jusque dans les veimiles de la substance corticale, où ils se perdent en constituant des fils d’une extrême ténuité, tout à fait décolorés, lesquels ne me semblent pas adhérer aux parois des petits vaisseaux qu’ils remplissent. On ne constate des adhérences que dans les branches beaucoup plus volumineuses; elles ont lieu en général par quelques points seulement,rarement par toute la circonférence du cylindre que représente le caillot. L’adhérence annulaire avec oblitération com- plète ne s’observe que pour deux grosses divisions de la veine rénale droite et pour une seule de la gauche. Ajoutons que tout l’arbre représenté par les divisious d’uue veine émulgente n’est pas rempli de caillots; le tronc lui-même est en partie libre. Il semble que les taches blanches de la substance corticale ne sont elles- mêmes qu’une infiltration fibrineuse, ainsi que l’a fait voir le microscope. La veine cave ne contient pas de caillots décolorés. Le poumon droit est le siège d’un œdème général, avec quelques points rouges; il est friable, crépitant. Le poumon gauche présente la même lésion; dans son lobe supérieur, il est tout entier suppuré. Pas de trace de granulations grises, un peu de sérosité dans les plèvres et dans le péricarde, caillots à moitié fibrineux dans le cœur. Rien dans la substance de l’encéphale, sérosité assez abondante dans le tissu cellulaire sous-arachnoïdien, ainsi que dans les ventricules latéraux. Œdème sous-muqueux au pourtour de l’orifice supérieur du larynx.