Essai sur la pleurésie / [Jean Gaspard René Vors].

  • Vors, Jean Gaspard René.
Date:
1821
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Credit: Essai sur la pleurésie / [Jean Gaspard René Vors]. Source: Wellcome Collection.

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    saignées faites aux veines n’augmentent ia débilité et ne gênent ensuite la solution de la maladie , employer des sangsues localement comme moyen dérivatif, et des vésicatoires aux jambes comme révulsif. Au reste, lorsque les symptômes généraux sont considérablement amendés et que les symptômes locaux sont stationnaires, en un mot, lorsque la fluxion est bornée, on doit avoir recours aux saignées locales, si l’intensité de la douleur, la difficulté de respirer, etc., font juger que la nature obtiendrait difficilement toute seule, si l’on peut parler ainsi, la résolution de l'inflammation. Dans les cas que je viens d’indiquer, la diète doit être absolue, et ce n’est que lorsque l’irritation commence à diminuer un peu, que l’on accorde des crèmes de riz, des décoctions de pain, etc. Le malade doit se contenter de tisanes adoucissantes, de loochs blancs, de ceux de veau, de poulet, de petit-lait. On prescrit aussi des fumigations et des fomentations émollientes sur la poitrine, des linimens anodins. Je pourrais me dis¬ penser de dire que les fomentations doivent être faites avec des vessies remplies de décoctions émollientes tièdes, ou de flanelles que l’on a le soin de bien exprimer avant de les appliquer ; que tout ce que prend le malade doit être donné tiède; qu’il faut le tenir dans une température moyenne, les épaules un peu élevées, et lui procurer autant que possible le repos du corps et le calme de l’esprit. Hippocrate recommande que le malade ne soit ni trop constipé, ni trop relâché; car si la constipation est trop forte, la fièvre augmente, et si les évacuations alvines sont trop fréquentes, les forces diminuent et rexpectoration se supprime, d’où il résulte souvent l’hydrothorax : aussi doit-on être avare des laxatifs lorsque les crachats commencent à se bien établir. On donnera donc , si le malade est constipé, quelques lavemens émolliens, que l’on pourra même rendre un peu laxatifs vers la fin de la maladie, c’est-à-dire, lorsque l’expectoration diminue. Dans ce dernier cas , on obtient quelque fruit du petit-lait tamarindé, de la manne fondue dans du petit-lait, etc. Ces laxatifs brillent bien plus quand la maladie était compliquée d’une affection bilieuse. Après avoir diminué ou fait dis¬ paraître presque totalement les symptômes d’irritation, le médecin