Essai sur la pleurésie / [Jean Gaspard René Vors].

  • Vors, Jean Gaspard René.
Date:
1821
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Credit: Essai sur la pleurésie / [Jean Gaspard René Vors]. Source: Wellcome Collection.

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    î8- sur le choix de la partie où doit être pratiquée îa première saignée ; je me contenterai de dire qu'au moins, lorsqu’on le peut (i) , il faut saigner le plus loin possible de la poitrine , sur-tout si la fluxion est intense, et se rapprocher ensuite ; c’est-à-dire, saigner du pied, ensuite du bras du côlé opposé à la douleur , et enfin du côté malade. Quelquefois, dans le premier temps de la ma¬ ladie , on remarque une difficulté extrême dans îa respiration, à tel point que Ton dirait que le malade est près de suffoquer, et le pouls est très-petit, ce qui trompe souvent les jeunes mé¬ decins: dans ce cas , Huxhatn , d’après le conseil d’Arétée , a fait saigner des deux bras en môme temps, parce qu’il croyait qu’un état aussi alarmant ne pouvait provenir que d’un engorgement extrême du poumon. Haller et Sarconnc ont préféré la section de la jugulaire. Je crois devoir faire remarquer d’aborcï que de pareils symptômes pourraient dépendre , ce me semble , non seulement d’une congestion sanguine , mais encore d’un état nerveux, ce que l’on doit distinguer par l’étude attentive des circonstances antécé¬ dentes et. des symptômes concomitans ; que , dans la dernière supposition , les anti-spasmodiques ne devraient pas être négligés, et que, dans la première , on peut bien suivre le conseil des auteurs nue je viens de citer, mais que l’on peut encore imiter, avçe quelque succès , la pratique de quelques médecins qui, dans des cas de cette nature , appliquent un certain nombre de sangsues ou de ventouses scarifiées sur la poitrine pour enlever la congestion, et font pratiquer *en même temps des saignées générales pour détruire la fluxion ; car ils ont observé que les évacuations san¬ guines générales seules n’agissent pas ou agissent très-peu sur Fen- gorgement ; plus tard , ils remplissent les autres indications. On peut encore, quand le sujet est faible et que l’on craint que des (ï) Je dis quand ou le peut, parce que souvent la difficulté de remuer le malade, le peu de développement, par exemple, des veines du pied, etc. , empêcherait d’obtenir tout de suite une abondante évacuation sanguine* *