Dissertation sur les effets d'un poison de Java, appelé Upas tieuté, et sur la noix vomique, la fève de St.-Ignace, le Strychnos potatorum, et la pomme de Vontac, qui sont du même genre de plantes que l'Upas tieuté ... / par Alire Raffeneau-Delile.

  • Raffeneau-Delile, Alire, 1778-1850.
Date:
1809
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Credit: Dissertation sur les effets d'un poison de Java, appelé Upas tieuté, et sur la noix vomique, la fève de St.-Ignace, le Strychnos potatorum, et la pomme de Vontac, qui sont du même genre de plantes que l'Upas tieuté ... / par Alire Raffeneau-Delile. Source: Wellcome Collection.

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    Il résulte de ces observations, que la noix vomique produit des effets qu’il est possible de régler quand elle est employée à de fort petites doses. De cette manière, elle rentre dans la classe des mé- dicamens. Murray (1) cite des exemples de son emploi, extraits d’ouvrages écrits Spécialement sur ce sujet. En prenant connais- sance de recherches assez étendues, on voit que l’on n’a pas suffi- samment connu les effets de ce médicament. De nouveaux éclair- cissemens rendant compte de ces effets, et résultant de nombreuses expériences qui ne diffèrent point, soit qu’on les fasse avec la noix vomique ou avec Tupas, peuvent servir à indiquer les cas dans les- quels la noix vomique est convenable. Elle agit par la voie des vais- seaux absorbans et sanguins sur la moelle de l’épine, et elle fait mouvoir les muscles auxquels cet organe distribue ses nerfs. De tels effets sont particulièrement désirables dans beaucoup de maladies de l’ordre des névroses, qui ont pour cause l’atonie de la moelle épinière. C’est dans ces maladies qu’il serait utile de tenter préfé- rablement l’usage de la noix vomique : les cas où l’on ne pourrait en attendre aucun avantage sont ceux où la maladie dépendrait d’une lésion et d’un commencement de désorganisation dans quel- que point de la moelle épinière. Les symptômes produits par la noix vomique, le véritable téta- nos qu’elle cause, et le temps dans lequel ils arrivent chez les ani- maux sont bien décrits dans Murray} d’apiès Loss; mais il est né- cessaire de remarquer que, dans quelques instansoù l’on peut cou- per à un chien la queue et les oreilles sans qu’il donne de signe de douleur, il ny a d’insensibilité et de stupeur que celles causées par l’asphyxie qui se prolonge. La violence du tétanos met aussi l’arri- mai dans l’impossibilité de faire aucun mouvement pour se défen- dre ou pour témoigner sa douleur. Lorsque le tétanos est modéré, l’exercice de tous les sens est libre. (1) /.Ipparatus medicam., t. 1, p. 705.