Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 2 mai 1840 / par Laforêt (Joseph-Charles).

  • Laforêt, Joseph Charles.
Date:
1840
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 2 mai 1840 / par Laforêt (Joseph-Charles). Source: Wellcome Collection.

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    se transforme en oxide hydraté soluble; alors il acquiert des propriétés nuisibles. C’est ainsi qu’il peut développer des coliques dites saturnines chez les individus qui boivent les eaux auxquelles il a servi de conduit. Celte opinion du moins ressort des expériences tentées par Baruel, qui a retiré deux onces de carbonate de plomb de six voies d’eau qu’il avait laissées pendant deux mois dans une cuve doublée de plomb. Les matières liquides et solides contenant des acides libres sont également suscep- tibles de l’altérer : on sait, en effet, que bon nombre d’accidents sont résultés de son usage comme appareil pour la cuisson des aliments. Ces différentes circonstances légitiment la raison qui nous a conduit à placer quelques considérations sur ce métal en tète de celles qui vont suivre pour ses composés, car on peut être appelé à constater , par l’analyse chimique , la nature de la cause des accidents. 2° Les oxides sont au nombre de quatre : la litharge, le minium, le massicot et l’oxide puce. Les trois premiers seuls nous occuperont. La litharge ( protoxide de plomb fondu ), souvent employée dans le commerce des vins pour en faire disparaître l’acidité , est en parti- cules rougeâtres, opaques, micacées, insipides, insolubles, fusibles au feu ; elle absorbe lentement l’acide carbonique de l’air ; elle se dissout sans effervescence dans l’acide nitrique et dans l’acide acétique, et forme un dissoluté qui jouit de propriétés que nous ferons connaître en parlant du nitrate et des acétates. Le minium ( oxide intermédiaire ) est solide, pulvérulent, d’un jaune rougeâtre, fusible à une forte chaleur après avoir dégagé de l’oxi- gène, laissant un oxide puce quand on le traite par l’acide nitrique , et donnant, du reste, un soluté de nitrate de plomb. Le massicot ( protoxide de plomb ) est pulvérulent, d’un jaune sale ; il est soluble dans l’acide nitrique, et donne par la potasse un précipité blanc. Ces trois oxides, mêlés à du charbon et exposés à une haute tempéra- ture, se réduisent et donnent du plomb à l’état métallique. 3 Le sous-carbonate (céruse) est sous forme de poudre blanche com- pacte , insipide, peu soluble dans l’eau , où il est pourtant susceptible de cristalliser en petites lames ou en prismes. Il est soluble dans l’acide