Volume 1

Histoire des plantes d'Europe, ou élémens de botanique pratique. Ouvrage dans lequel on donne le signalement précis, suivant la méthode et les principes de Linné, des plantes indigenes, des étrangeres les plus utiles, et une suite d'observations modernes / Par Jean-Emmanuel Gilibert.

  • Gilibert, Jean Emmanuel, 1741-1814.
Date:
1798
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Credit: Histoire des plantes d'Europe, ou élémens de botanique pratique. Ouvrage dans lequel on donne le signalement précis, suivant la méthode et les principes de Linné, des plantes indigenes, des étrangeres les plus utiles, et une suite d'observations modernes / Par Jean-Emmanuel Gilibert. Source: Wellcome Collection.

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    jardin de Botanique. Je fus chargé de diriger l’entreprise : entraîné par un zele imprudent, je lis des avances considérables. Flesselles se brouilla avec l’Abbé Terray , comme créa- ture du Ministre d’Aiguillon. Ce Contrôleur- Général , croyant mortifier son confrère le Ministre dans sa créature l’Intendant, défendit à celui-ci d’employer les fonds destinés à l’établissement du jardin. Comme les Ouvriers avoient travaillé sur ma parole , ne voulant pas perdre un jeune entrepreneur honnête , je payai le tout et me ruinai. Mais sans perdre le temps en vaines lamentations , j’écrivis au grand Haller , avec lequel j’entretenois depuis long-temps une correspondance suivie. Ce pere des jeunes gens qui aimoient avec passion leur état, me procura peu de temps après une place honorable. Le Roi de Pologne , Sta- nislas - Auguste désiroit revivifier , dans ses Etats , les sciences utiles ; il avoit projeté d’établir une Ecole de Médecine et un jardin de Botanique à Grodno , centre de ses écono- mies ; il avoit demandé à Haller un sujet qui fût en état de remplir ses vues : je fus agréé. En 1774 je reçus mes brevets. Pour me rendre plus digne de l’emploi ho- norable qui m’étoit conhé , je crus devoir faire quelques voyages : je me rendis a Paris pour consulter les Savans sur les objets de mes études favorites. Pendant quatre mois de séjour , j’étudiai avec soin le Musée National et les plantes du jardin ; mais sur-tout je con- sultai , le plus souvent que je pus, l’oracle des Naturalistes , le savant et modeste Bernard de Jussieu ; son neveu, Joseph-Antoine, me com-