Essai sur la gangrène sénile ou momifique : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 8 août 1836 / par P. Lary.

  • Lary, P.
Date:
1836
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Essai sur la gangrène sénile ou momifique : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 8 août 1836 / par P. Lary. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    23/28 (page 23)
    ^3 ployer les frictions mercurielles sur le sujet de la première observa- tion ; mais les symptômes généraux étaient tellement avancés, qu’il dut renoncer à leur usage. L’analogie fait espérer que ce moyen sera avantageux. 11 est aisé de concevoir qu’aucune de ces méthodes ne saurait être avantageuse dans tous les cas, et qu’il faut, dans le traitement de la gangrène sénile, avoir égard à letat du malade, et surtout à la cause du mal. Selon que celui-ci sera dû à l’inflammation ou à l'os- sification des artères, au seigle ergoté ou à une lésion du système ner- veux ganglionnaire, on aura recours aux antiphlogistiques, à l’opium , aux nervins. Il est à peine besoin de dire que, lors de l’imminence de la gangrène, les mêmes moyens conviennent et sont plus efficaces. Quant aux incisions et scarifications que l’on pratique quelquefois sur les limites de la mortification, Pott croit qu’elles sont inutiles si on ne les fait que pour voir jusqu’où s’étend la gangrène, avan- tageuses, si on les fait pour faciliter l’absorption des médicaments qu’on y applique. En général, le praticien doit agir d’après la na- ture des accidents observés, d’après l’état des organes intérieurs et les dispositions que présentent les parties affectées. Ce sont là les guides qu’il doit suivre et qui remplaceront avec avantage les pré- ceptes généraux, qui ne sauraient rigoureusement s’appliquer à tous les cas particuliers. Lorsque, soit par l’effet du traitement, soit par le travail de la nature, la gangrène se limite, faut-il abandonner l’escarre à elle- même, ou bien convient-il de l’enlever avec l’instrument tranchant? La plupart des auteurs pensent qu’on pourra sans inconvénient confier à la nature l’élimination des parties mortes, toutes les fois que celles- ci seront peu considérables, comme des orteils, des doigts; mais lorsque la gangrène a euvahi toute l’épaisseur d’un membre ou une grande partie de sa circonférence et de sa profondeur (1), l’ampu- (1) Il faut nécessairement opérer, non-seulement au-dessus des parties déjà mortifiées, mais encore à une certaine distance de celles que l’inflammation