Essai sur la gangrène sénile ou momifique : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 8 août 1836 / par P. Lary.

Lary, P.

Date:: 1836

Credit: Essai sur la gangrène sénile ou momifique : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 8 août 1836 / par P. Lary. Source: Wellcome Collection.

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$recouvraient la partie de topiques spiritueux et aromatiques. Les bons effets qu’ils avaient retires de ces moyens , dans des cas de gangrène consécutive à des fièvres graves , furent cause qu’ils leur donnèrent le nom d’anligangrénenx , et au quinquina celui d’antigangréneux par excellence. On sent que ce traitement devait être le plus souvent propre à hâter la marche de la gangrène, plutôt qu’à l’arrêter. Cependant il ne doit pas être entièrement rejeté ; car il pourra , dans la période d’adynamie , relever les forces du malade et prolonger ses jours. On doit y recourir encore lorsque le travail auquel la nature se livre pour l’élimination des parties mortes pa- raîtra languissant, à cause de la débilité de l’économie. Dans tous les cas , ce ne sera que comme tonique , et non comme un médi- cament doué d’une vertu spécifique contre la gangrène , que le quinquina sera mis en usage. L’opium a ensuite été préconisé par Pott, qui prétend avoir, à l’aide de cette substance, guéri presque tous ses malades. Il le donnait à doses fractionnées et rapprochées les unes des autres. Aux topiques excitants posés sur la partie malade il substitua les émollients : il n’attachait du reste que peu d’importance au traitement local. Malgré les succès nombreux publiés par Pott, les praticiens qui ont eu re- cours à l’opium n’ont pas eu à s’en louer; Dupuytren, Delpech, MM. Lallemand et Serre l’ont employé en vain. Néanmoins , sans accorder à ce médicament la confiance que lui accorde le chirur- gien anglais, nous croyons qu’on doit en faire emploi dans tous les cas de gangrène, pour calmer la douleur qu’il est toujours impor- tant de faire cesser, surtout dans cette maladie. De nombreuses ob- servations attestent sa puissante efficacité dans l’ergotisme. Le traitement de la gangrène momifique consistait dans l’adminis- tration seule du quinquina et de l’opium , lorsque Dupuytren eut l’idée d’essayer les antiphlogistiques , dans une observation pleine d’intérêt, consignée dans sa clinique chirurgicale. Le succès complet qu’il en obtint le fit recourir depuis à cette méthode. Combinés avec l’opium, ils constituent, dit-il, la meilleure méthode de traiter la gangrène momifique. Enfin, M. le professeur Serre eut l’idée d’em-$