L'épilepsie jacksonienne ou partielle : sa valeur diagnostique, conditions dans lesquelles elle peut être utilisée pour la trépation [i.e. trépanation] et pour la recherche des lésions cérébrales / par le Dr Lucas-Championnière.

  • Lucas-Championnière, Just Marie Marcellin, 1843-1913.
Date:
1901
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Credit: L'épilepsie jacksonienne ou partielle : sa valeur diagnostique, conditions dans lesquelles elle peut être utilisée pour la trépation [i.e. trépanation] et pour la recherche des lésions cérébrales / par le Dr Lucas-Championnière. Source: Wellcome Collection.

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    La trépanation poursuit deux buts distincts. Il peut arriver qu’elle découvre une lésion limitée et des- tructive. C’est le but idéal à poursuivre. Mais elle doit aussi vous assurer une décompression, vous permettre l’évacuation des vaisseaux intra-craniens et surtout l’écoulement direct du liquide céphalo-rachidien. Elle assure une détente directe du cerveau. Lors donc que vous faites une trépanation dans une cir- constance analogue à celle que l’on nous signale, le pre- mier résultat assuré est de donner un soulagement immé- diat. Il peut arriver ainsi que l’on permette au cerveau de fonctionner, alors qu’il était arrivé au terme où la compres- sion et l’irritation allaient suspendre ses fonctions. Mais, en outre, si la lésion est marginale à la région des centres, l’opération mène à l’enlever en tout ou en partie. J’ai enlevé ainsi une partie d’une tumeur constituée par une sorte de masse érectile, et déterminé une suspension complète des accidents. Il peut arriver que vous constatiez des lésions corticales étendues comme dans la paralysie générale. Après en avoir découvert une partie, si vous voyez, comme il m’est arrivé, qu’elles s’étendent autour de la région des centres, vous agrandirez facilement votre trépanation. Cette découverte peut vous amener à une intervention tout à fait curatrice des accidents inflammatoires de la région et de sa périphérie. Ainsi, la trépanation, guidée par les localisations céré- . braies, n’est pas utile seulement dans le cas rare dans le- quel une petite tumeur bien distincte peut être enlevée. Ce serait du reste un résultat plutôt misérable s’il était seul. Les tumeurs du cerveau proprement dites sont rares et sont généralement des tumeurs récidivantes. Bientôt après qu’ils ontété montrés,les opérés succombent avec des accidents rapidement renouvelés. L’avenir est au contraire tout entier au traitement des lésions inflammatoires ou spécifiques par la trépanation. Elle a encore été fort peu utilisée dans cette direction. Mais les résultats sont encourageants. Ils seront surtout complets si les médecins n’attendent pas, pour les montrer aux chirurgiens, que les malades soient arrivés à une pé- riode à laquelle une thérapeutique, même locale, n’a plus de chance d’action. Or, si l’épilepsie jacksonienne n’est pas impeccable au point de vue de la direction, elle devient un excellent si- gne au point de vue de l’indication. La meilleure démonstration que je puisse donner doit consister à passer en revue les cas dans lesquels j’ai eu