Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 22 août 1838, / par I.-P. Adolphe Crépinel, de Saint-Phal (Aube). I. Décrire la marche et les symptômes du psoriasis syphilitique. ... [etc].

  • Crépinel, I.-P. Adolphe.
Date:
1838
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 22 août 1838, / par I.-P. Adolphe Crépinel, de Saint-Phal (Aube). I. Décrire la marche et les symptômes du psoriasis syphilitique. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    grisâtres, assez adhérentes, et qui laissent voir à leur chute des élé- vations non pas rouges et fendillées, comme dans le psoriasis simple, mais lisses, luisantes et d’une couleur cuivrée. Quand elles ressemblent à celles du psoriasis guttata (c’est la forme qu’il affecte le plus ordinai- rement), elles présentent un caractère que M. Biett regarde comme un signe pathognomonique: c’est un petit liséré blanc qui entoure la base de chaque disque au point où il s’élève au-dessus du niveau de la peau. C’est une espèce de cercle blanc, adhérent à la base, évidemment pro- duit par l’épiderme, en quelque sorte déchiré au pourtour. Ce ca- ractère n’est pas constant, mais on le rencontre très-fréquemment. 11 peut encore se présenter sous les apparences de la lèpre. Quand il affecte cette forme , le disque des plaques offre une teinte grisâtre très-foncée, presque noire, ce qui a fait qu’on l’a décrit comme une simple variété de cette maladie, sous le nom de lepra nigricans. Cette forme est très-rare. Cette syphilide se présente, dans quelques cas très-rares aussi, à la paume des mains et surtout à la plante des pieds , sous une forme très- remarquable, que M. Biett a décrite sous le nom de syphilide squam- meuse-cornée. Elle se manifeste par des points cuivrés, légèrement élevés au-dessus du niveau delà peau; plus saillants au centre, ces points se recouvrent de squammes grisâtres, dures, fendillées, qui se multiplient, et en se réunissant forment une sorte de plaque générale, avec des rhagades ou fissures. Ce qui a engagé M. Biett à lui donner le nom de cornée , c’est que le centre (quand la maladie existe depuis longtemps) présente une substance cornée, comme cylindrique, tout à fait enfoncée dans la plaque, à la manière de ces endurcissements de l’épiderme qui s’observent dans les cors aux pieds. En général, la syphilide squammeuse se complique rarement d’é- ruption vénérienne d’une autre nature ; mais, comme toutes les autres, elle est presque constamment accompagnée d’autres symptômes sy- philitiques, tels que ulcérations sur les amygdales et la membrane muqueuse qui tapisse la partie postérieure du pharynx, douleurs os- téocopes, périostoses, exostoses, iritis.