De la chlorose chez l'homme / par J. Uzac.

  • Uzac, J.
Date:
1853
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Credit: De la chlorose chez l'homme / par J. Uzac. Source: Wellcome Collection.

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    I Indépendamment des phénomènes précités, je fus surtout frappé des désor- dres de la circulation. Le cœur, l’aorte et les carotides, offraient, à la simple ap- plication de l’oreille, un bruit de souffle des plus prononcés, et qui aurait bien pu en imposer pour une affection organique du cœur. Toutefois l’absence des signes positifs de lésion organique, l’insuccès du traitement, et plus encore l’état de faiblesse générale et de décoloration absolue du sujet, joint au peu d’espoir de le conserver, nous déterminèrent à tenter un traitement antichlorotique. Le malade prit chaque jour 6 pilules de Blaud, et l’on augmenta graduellement la dose de 1 pilule par jour jusqu’à 15, qui furent le terme. Il prenait, en outre, de l’eau de Spa gazeuse, avec addition de vin blanc , à l’heure du repas, qui se com- posait de gelées animales, de potages gras et de viandes rôties. En peu de jours, une amélioration notable se fit sentir, et donna des espérances de guérison que nous n’avions d’abord osé concevoir. Au bout de deux mois environ, M. Chau- mette avait recouvré son teint, ses forces et sa santé. XIe OBSERVATION. Panlijrpêmic idiopathique chez l’homme ; mort, autopsie. Par M. le professeur Piorry. ( Traité de médecine pratique, t. 3, p. 66.) M. G..., homme robuste, âgé de cinquante ans, éprouvant quelques chagrins domestiques, perdit l’appétit, ou plutôt cessa de prendre une quantité d’ali- ments suffisante pour réparer les perles journalières qu’il faisait. Il paraît aussi qu’il s’était livré avec excès aux plaisirs vénériens. Bientôt il s’affaiblit, pâlit, éprouva des syncopes aussitôt qu’il se levait, et fut atteint de palpitations tu- multueuses et fréquentes, pour peu qu’il se livrât à un exercice continu. Cepen- dant une pâleur extrême ne tarda pas à survenir; les lèvres, la langue, furent complètement décolorées; le pouls devint tout à fait dépressible ; les veines ces- sèrent d’être apparentes ; le sang qu’on voyait à travers les parois des veines de la main offrait une teinte rosée très-claire. Il fallut que le malade gardât le lit. Cependant les évanouissements devinrent de plus en plus fréquents et se pro- longèrent. Les poumons, très-sonores, ne donnaient aucun signe de maladie; il n’y avait point de râle, ni de toux; la région du cœur était assez sonore; aucun symptôme de souffrance gastro-entérique n’existait. 11 y avait déjà plusieurs se- maines que M. G... mangeait à peine, puis il se refusa avec une obstination ex- trême à prendre des aliments, et, en moins d’un mois, nous le vîmes s’affaiblir encore chaque jour; ne point maigrir, mais devenir tellement anémique, que je ne me rappelle pas avoir vu d’autres personnes l’être à un tel point. Il succomba,