De la transfusion du sang appliquée à l'espèce humaine : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 16 août 1851 / par Achille Perrier.

  • Perrier, Achille.
Date:
1851
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De la transfusion du sang appliquée à l'espèce humaine : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 16 août 1851 / par Achille Perrier. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    10/36 (page 12)
    l’animal transfusé. Ainsi, un chien dans les veines duquel M. Magen^ die avait injecté le sang de 15 grenouilles, n’en ressentit aucun (rouble. Burdach dit qu’un chat put supporter le sang de tortue. Nous avons déjà dit que de toutes ces expériences, MM. Prévost et Dumas avaient voulu conclure que dans ces cas la mort était due à la différence de grosseur entre les globules des divers animaux. Nous verrons plus bas ce qu’il faut penser de cette explication. 2® Transfusion du sang altéré par les maladies. On peut dire , d’une manière générale, que toutes les fois que le sang est altéré, il produit chez l’animal auquel on l’a transfusé des accidents morbides analogues à ceux qu’on remarquait chez l’indi- vidu auquel le sang a été soustrait. Du sang de chevaux morveux et farcineux, injecté à des chevaux sains, par Weiborg et Dieffenbach, produisit, dans le premier cas, la morve, dans le second, le farcin. Le sang des animaux charbonneux, injecté, a produit le charbon. Un chat dans le tissu cellulaire duquel M. Andral avait injecté le sang d’un homme atteint de fièvre typhoïde mourut au bout de quelques heures, après avoir éprouvé des vomissements bilieux^ de la .dyspnée , de l’accablement et des convulsions. 3*^ Transfusion du sang privé d'un ou plusieurs de ses éléments. C’est surtout à Dieffenbach et à M. Magendie que l’on doit les expériences qui suivent. On va voir quelle importance les résultats qu’ils ont obtenus ont pour le médecin. Suivant le célèbre chirur- gien de Berlin, le sérum chaud ne rappelle pas à la vie chez les animaux exsangues. De son côté, M. Magendie injecta 10 onces de sérum humain dans les veines d’un chien. Immédiatement après, il y eut rétraction des membres, et trouble prononcé des fonctions cérébrales ; l’animal mourut au bout de quarante-huit heures. A l’autopsie , le sang était tellement fluide, qu’en ouvrant une veine