De la maladie de Basedow ou goitre exophthalmique : thèse pour le doctorat en médecine / par Léopold Caudesaigues.

  • Caudesaigues, Léopold.
Date:
1872
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De la maladie de Basedow ou goitre exophthalmique : thèse pour le doctorat en médecine / par Léopold Caudesaigues. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by UCL Library Services. The original may be consulted at UCL (University College London)

    11/46 (page 9)
    vage que l'exophlbalmie est plus prononcée. Les paupières recouvrent à peine l'organe pendant le sommeil et passent presque en arrière à l'état de veille. Je me rappelle que chez une femme que j'ai vue chez M. Moissenet, à l'Hôtel-Dieu, on apercevait les muscles droits sur la sclérotique à travers la conjonctive. On pourrait croire que, dans un état pareil, les fonctions visuelles sont détruites; il n'en est pourtant pas ainsi dans la plupart des cas. La cornée est très-bril- lante; ce n'est que dans les cas très-graves, lorsque l'exophthalmie est telle que la cornée ne peut jamais être recouverte par les pau- pières, qu'on observe une kératite atonique analogue à celle qui se produit dans la paralysie du trijumeau. Les milieux de l'œil sont intacts; l'ophthalmoscope permet à peine de constater une légère vascularisation anormale, de la réline. L'œil conserve sa mobilité normale et sa facilité d'accommodation. Trousseau cite, dans sa cli- nique, une jeune fille qui suivait avec la vue les objets si près d'elle, que, quand ces objets arrivaient à son nez, elle les regardait encore, ses yeux se mettant dans la position du strabisme convergent. Quel- quefois, cependant, il y a des troubles assez sérieux dans la vue; quelques-uns deviennent presbytes ou myopes; les uns voient des mouches volantes, les autres ont un peu d'amblyopie; ceux-ci ont dans l'œil des battements très-incommodes, ceux-là ne peuvent sup- porter la moindre pression sur le globe oculaire. Nous n'avons pu trouver dans aucun ouvrage un exemple de cécité consécutive à la maladie de Basedow. L'augmentation de volume de la glande thyroïde est une des bran ches de la triade symptomatique, mais elle peut manquer quelque- fois. Elle apparaît généralement avant l'exophthalmie, sans que l'on puisse formuler une loi à cet égard ; on observe même assez souvent l'ordre inverse, et cela s'observe d'autant mieux que, comme nous venons de le dire, l'affection goitreuse manque quelquefois. Le plus ordinairement elle existe, mais pas toujours des deux côtés. Tantôt c'est le lobe gauche, tantôt c'est le lobe droit, tantôt les deux qui 1872. — Caudesaigues. 2