Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 16 mars 1840 / par F.-A. Monet.

  • Monet, F.A.
Date:
1840
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 16 mars 1840 / par F.-A. Monet. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    23/36 (page 17)
    i ^' ) un accident dù à la fréquence des hémorrhagies dans le cas de cancer de celte espèce. Il est permis de penser que le sang a subi une décomposi- tion qui a donné naissance à la matière noire ; d’ailleurs, quand la méla- nose a son siège là où il n’existe point de cancer, elle entraîne fort peu de dérangement. Il nous reste donc à étudier le squirrhe et la matière encéphaloïde. Le squirrhe est formé d’une matière très-résistante, d’un aspect blanc bleuâtre, translucide. Cette matière n’est pas exactement homogène : on y rencontre divers éléments, d’abord et en plus grande partie, une ma- tière qui, par sa couleur et sa consistance , se rapproche de la couenne de lard. Cette matière lardacée est logée dans des intervalles que forment des bandelettes blanchâtres d’apparence fibreuse. Ces bandelettes ou parties fibreuses sont disposées de différentes manières : de-là les différentes formes qu’affecte le tissu squirrhpux. Tantôt, en effet, la matière lardacée est déposée dans ces bandelettes comme dans des alvéoles ; tantôt elle apparaît sous la forme de petits lobes réunis par du tissu cellulaire très-serré. Ce tissu fibreux s’irradie très-souvent au-delà de la tumeur squirrheuse , et, d’après Ch. Bell et Aberuethy, il est la cause d’une récidive inévitable lorsqu’il n’est pas totalement enlevé. Le squirrhe est formé par ces deux éléments que nous venons d’étudier ; l’absence de vascularité suffirait seule pour le faire distinguer du tissu cérébriforme. Le tissu encéphaloïde , ainsi nommé par Laennec à cause de sa ressem- blance avec le cerveau , offre la même texture dans toutes les circonstances. D’abord on reconnaît une matière presque homogène, d’un blanc laiteux, mais pas uniformément : çà et là, surtout dans les endroits un peu ramollis, des points rosés, gouttelettes de sang s’échappant d’artérioles ouvertes; dans quelques cas rares, des lignes d’une couleur brunâtre et même tout- à-fait noire. Chez des ictériques, on a vu le tissu encéphaloïde teint en Jaune, et à la suite d’épanchement sanguin spontané, teint en rouge par la masse colorante du sang. Cependant, quand il n’y a aucune de ces der- nières matières colorantes, ce cancer a la couleur blanche et rosée que nous avons dite, et c’est ce caractère qui l’a fait comparer par tous les auteurs à la substance cérébrale. Après cela, disons que celte matière est 3.