Étude médicale d'une possession au XVIe siècle : Nicole Obry, dite Nicole de Vervins, 1566.

  • Langlet, Louis, 1883-
Date:
1910
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Credit: Étude médicale d'une possession au XVIe siècle : Nicole Obry, dite Nicole de Vervins, 1566. Source: Wellcome Collection.

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    on les appelait les aboyeuses ou les miauleuses. Pendant ce temps, les fidèles chantaient des psaumes à tue tête ». Un peu plus tard, en 1750, on vit naître une nouvelle épidé- mie de convulsions. Il était alors de bon ton de se réunir autour de Mesmer, qui, croyant que les maladies nerveu- ses ne se guérissaient qu’à l’aide de convulsions, agitait tous les hystériques de la bonne société de Paris. A notre époque encore, on observe des cas de possession chez des convulsionnaires présentant tous les symptômes de l’hystérie. evenons à Nicole Obry. Son principal historien, Jean Boulæze, ne fut point un homme médiocre ni un prêtre obscur. Il avait composé un Travail important pour favoriser l’étude de la langue hébraïque, puis une Introduction au sens mystique de l’Ecriture Sainte et enfin une Explication des soixante-dix semaines de Daniel. Il était, dit de Héricourt, doyen du chapitre de Laon, dans sa lettre à Pie V, « très recommandable par la ferveur de fa foi, la pureté de fes moeurs & l’intégrité de la doctrine » ; enfin il était mem- bre de 1 Université de Paris. Dans son épître à Gré- goire XIII (1), il raconte comment il fut amené à écrire l’histoire de Nicole Obry. « Elle éftoit à peine échappée, par la grâce de Diev, des mains du Prince de Condé & de les huguenots », dit-il, qu’il se rendit à Laon vers le mois d’Aout 1566. Plein d’admiration pour tout ce qu’on racontait à propos de la miraculeuse guérison, il alla trouver le Révérend père évêque et son vénérable chapitre, et les pria de faire diligence pour publier ces merveilles. .. Ils y consen- * (1) Ecrite en latin.