Quelques mots sur les maladies nommées fièvre jaune, choléra-morbus et peste : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 22 mars 1837 / par Jean-Louis-Adolphe Camescasse.

  • Camescasse, Jean Louis Adolphe.
Date:
1837
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Credit: Quelques mots sur les maladies nommées fièvre jaune, choléra-morbus et peste : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 22 mars 1837 / par Jean-Louis-Adolphe Camescasse. Source: Wellcome Collection.

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    correspondent à la marche du principe morbifique dans nos tissus , depuis son introduction jusqu’à son élimination , lorsqu’elle a lieu. Les symptômes qui annoncent l’introduction du miasme, son action, se développent plus ou moins rapidement et avec une intensité variée ; ceux de la réaction qui s’opère, ou tend à s’opérer plus tard, et qui diffèrent aussi comme la nature de l’agent morbifique, prouvent que celui-ci, de meme qu’un médicament, ou un poison, exerce son action spéciale sur un ou plusieurs organes; mais, en général, les memes pour le même agent. Quand cette réaction est trop forte et ne peut être maîtrisée, des inflammations éclatent dans les organes où elle’ s’était opérée. Si l’on ne trouve pas toujours les phases de la maladie bien dessinées, c’est que la dose, l’énergie du poison absorbé et le degré de puissance de réaction , apportent dans sa rnarçhe des diffé- rences et des perturbations sans nombre. Si l’intoxication est faible, et la force de réaction considérable, le mal avortera dès le début; si le poison est énergique et sa dose absorbée considérable, que l’or- ganisme oppose à son action une faible résistance , la mort peut être immédiate. Entre ces deux extrêmes, il doit exister mille nuances. A la similitude d’origine et de développement de ces maladies, il faut ajouter encore la ressemblance des lésions anatomiques qu’elles laissent après elles ; pas de lésions circonscrites , mais des désordres multipliés étendus à plusieurs organes; ces lésions se ressemblent dans les maladies mias- matiques en général, se rencontrent presque constamment, et quand elles manquent, c’est que la mort a suivi de trop près l’introduction du miasme, qu’elles n’ont pas eu le temps de se développer. Les faits que j’ai observés m’ont prouvé que , dans ces cas, les altérations cada- vériques manquaient, et celle du sang, une perturbation probable dans l’innervation, pouvaient seules expliquer la mort. Ces maladies ont de plus pour caractère commun d’être épidémiques ; quelques-unes sortent rarement du foyer où elles ont pris naissance, s’éteignent en s’en éloignant ; d’autres se propagent aisément loin des causes qui les ont fait naître, et leur propagation ne s’arrête que par l’extinction du principe qui les entretient et les répand. Elles présentent à peu près les 4