L'assistance médicale dans la Grèce antique / [O Cambier].

  • Cambier, O.
Date:
1897
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Credit: L'assistance médicale dans la Grèce antique / [O Cambier]. Source: Wellcome Collection.

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    » tout le monde avec zèle et empressement ; cpie, dans la pratique » de son art et dans le reste de sa conduite il s’est montré irrépro- » diable. « Attendu qu’une peste s’étant déclarée et ayant mis en danger la » vie d’un grand nombre, non seulement de citoyens, mais encore » d’étrangers domiciliés dans la cité, Ménocrite, à force de soins et » de patience, a eu la plus grande part au rétablissement de la santé » publique. » Attendu qu’au lieu de se faire payer, il vit dans la pauvreté et » qu'il a sauvé beaucoup de citoyens atteints de dangereuses maladies » sans accepter de salaire conformément aux lois et à la justice ; » qu’il n’a jamais hésité à se déplacer pour visiter les habitants des » environs. « Pour que le Peuple de Bryconte fasse preuve, lui aussi, de rccon- « naissance en rémunérant par des honneurs les médecins dignes » d'éloges ; le décret ayant été ratifié : “ Il a plu au Peuple de Bryconte de louer Ménocrite, fils de Métro- » dore de Samos ; de le couronner d’une couronne d’or et de proclamer » aux jeux Esculapiens que le Peuple de Bryconte loue et couronne » d’une couronne d’or Ménocrite à cause de son savoir et de sa vertu ; » qu’il soit permis à Ménocrite d’assister aux fêtes que célèbrent les » Bry contiens ; que le trésorier public acquitte la dépense faite pour ” la couronne ; qu’après la ratification du présent décret le Peuple » désigne sur-le-champ un citoyen ; que le citoyen désigné annonce » au Peuple assemblé la remise de la couronne ; qu’il fasse consacrer » et ériger dans le temple de Neptune Porthmios une stèle de marbre » sur laquelle on inscrira le décret par lequel le Peuple de Bryconte » honore Ménocrite, fils de Métrodore de Samos, à cause de son savoir » et de sa vertu » (1). Des localités de moindre importance rendaient aussi hommage au mérite de leurs médecins publics chaque fois qu’ils avaient fait preuve de dévouement, témoin cet autre marbre découvert dans les ruines de l’obscure cité de Rodiapolis, en Lycie, sur lequel se trouve conservé le nom d’un de ces disciples d’Esculape “ si estimés de leur vivant, dit » M. S. Reinach, si oubliés aujourd’hui ! Héraclite, le Rhodien, dit le » décret, fut également honoré par les Rhodiens, les Alexandriens, » les Athéniens, le tribunal sacré de l’aréopage et les philosophes » épicuriens d’Athènes ; il était célèbre comme médecin et comme « auteur de traités médicaux ; il donnait ses soins gratuitement et » éleva à ses frais, un temple et des statues àEsculapc et à Hygie»(2). Combien de ces bienfaiteurs que les cités grecques récompensaient par des honneurs publics ne restent pas encore ignorés, en attendant (1) Revue archéologique. 1803. p. 400. Ici. 1880.p. 318-319. (2) . S. Reinach. — Traité d’Epigrap. Grec. p. £0,