L'assistance médicale dans la Grèce antique / [O Cambier].

  • Cambier, O.
Date:
1897
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Credit: L'assistance médicale dans la Grèce antique / [O Cambier]. Source: Wellcome Collection.

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    et, en général, do tout ce qui était nécessaire. Xénophon appelait l’ensemble de ces devoirs publics « l’œuvre médicale de la cité ». M. le I')r Vercoutrc, dans une intéressante étude sur l’assistance médicale en Grèce, cite une inscription athénienne recueillie par Rliangabé, au sujet de la préparation des médicaments et de leur gratuité. On y voit qu'un médecindu nom d’Kvonor, fils d’Evepias, est félicité par le peuple et reçoit des distinctions honorifiques pour avoir payé de ses deniers une somme de plus de cinq mille cinq cents francs en médicaments préparés par lui. « Or, dit justement M. Vercoulre, si Evenor est félicité, c’est évidemment parce qu’il a fait une dépense à laquelle il n’était pas tenu (1). » Le dispensaire contenait toute une collection de machines et d’instruments nécessaires à l’exercice de la profession. 11 suffît de parcourir les œuvres d’Hippocrate pour se convaincre que ceux-ci étaient nombreux et supposaient une culture singulièrement avancée de la science à une période déjà antérieure à Périelès (2). C’est ainsi que la réduction des fractures et l’opération de la trépanation étaient souvent faites avec succès. Il y avait des lits réservés pour les opérés non transportables ou pour les individus atteints d’affections très graves dont l’état devait être constamment surveillé par des aides ou infirmiers (3). Hippocrate, dans son traité de l’officine, entre dans des descriptions minutieuses ; il indique les méthodes à suivre et les précautions à prendre dans les opérations importantes. On croirait assister aune leçon de clinique moderne à lire ce simple passage : « Les aides qui » entourent le malade présenteront la partie à opérer ; ils maintien- » dront le reste du corps dans l’immobilité ; silencieux, attentifs aux « ordres de celui qui leur commande (4) 5, Tout le traité de l’officine et celui des fractures sont écrits dans le même sens. Ce sont des résumés de cours professés par le maître ou peut-être par d’autres que lui dont les noms ne sont pas parvenus jusqu’à nous (5). Les Iatria étaient considérés comme de véritables écoles de médecine, et, à Athènes, du temps de Socrate, la médecine y était enseignée au même titre que l’é oquence et les belles-lettres ; les maîtres recevaient un traitement de l’État (G). Les cités se disputaient la possession des meilleurs médecins qu’elles rétribuaient largement au moyen d’un impôt spécial appelé Ylatricon. (1) Rhangabé. — N° 378, Antiquités Helléniques. Dr Vercoutre, Rev. Arch. 18S0, p. 33G. (2) Littré. — Œuvres d'Hippocrate. T. III p. 178. Des plaies de tète. (3) Duruy. — Hist. des Romains. T. Y, p. 425. D1 2 3 4 5' Dcchambre, Rev. arch. 1881, p. 53. (4) Hippocrate. — De l'officine, n° G. (5) Littré. — Œuvres d'Hippocrate. T. III, p. 2G8. (G) Y. Wallon.— Histoire de l’esclavage dans l’antiquité. L. I. cliap. IV. Du travail libre en Grèce, p. 147 et les notes.