L'assistance médicale dans la Grèce antique / [O Cambier].

Cambier, O.

Date:: 1897

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Credit: L'assistance médicale dans la Grèce antique / [O Cambier]. Source: Wellcome Collection.

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abrités et reçussent sous les portiques tout le confort nécessaire. On voit, par exemple, d’après une inscription trouvée clans les dernières fouilles de l’Asclépieion d’Athènes, qu’un nommé Dioclès, prêtre d’Esculapc et d’Hygie, après l'expiration de sa charge, fut autorisé par le Conseil à exécuter des réparations à la toiture du propylée, où se tenaient les visiteurs et à faire graver sur une stèle de marbre le souvenir de sa libéralité, afin que d’autres suivent son exemple (1). On lit sur une autre plaque de marbre qu'un certain Télémachos avait consacré un autel à Asclépios. 11 résulte de ce même document que d’autres personnes s'étaient encore signalées par leurs libéralités. A une époque relativement récente, c’est-à-dire au quatrième siècle avant notre ère, le prêtre d'Asclépios était nommé pour un an au moyen d’un tirage au sort entre candidats figurant sur une même liste. On ignore qu’elle était la façon de procéder plus anciennement, mais, d’après ce qu’on sait, il est permis d’affirmer que ces fonctions se donnaient à des citoyens jouissant d’une grande considération et étaient l’occasion de dépenses onéreuses. Les petits bénéfices tels que les gâteaux, les fruits et la chair des victimes, allaient au personnel inférieur du temple et rien ne prouve que le prêtre y avait sa part. Les dons de quelque valeur étaient inventoriés, les peaux des animaux, immolés se vendaient publiquement et le prix constituait une partie des revenus de l’État. L'inscription connue sous le nom de décret d’Oropos, montre avec quel soin le trésor d’un temple antique était protégé contre les détour- nements par la surveillance d’un certain nombre de fonctionnaires indépendants les uns des autres. Trois commissaires élus par le peuple recevaient le trésor des mains de ses gardiens ordinaires, les hiérarchai ; d’autres magistrats, les polémarques et les catoptai, ou inspecteurs assistaient à la réception des fonds et à la transmission des pouvoirs. Le poids des objets de métaux précieux était soigneuse- ment indiqué, le prêtre ne pouvait sans une autorisation transformer en lingot les débris d’or ou d’argent, et jusqu’aux pièces de monnaies déposées par les fidèles, il devait en rendre compte. Les sanctuaires possédaient des revenus particuliers ; les capitaux disponibles étaient placés et, quant aux biens-fonds, nous savons par les tables découvertes à Héraclée qu'ils étaient affermés. Ces détails, qui peuvent paraître ici superflus, ont cependant leur importance parce qu’ils font voir que la fraude n’était guère possible dans la gestion d’un Asclépieion et que le prêtre devait remplir sa charge avec une entière probité. Si quelques décrets nous parlent de récompenses accordées à des médecins publics qui se sont signalés par leur zèle à soigner les malades et par leur désintéressement ; en revanche, les inscriptions relatives aux prètres-asclépiades nccontien- (1) P. Girard. — L’Aselépicion, pp. 6 et 13.