Examen chimique et médical du monésia / [Bernard Derosne].

Derosne, Bernard.

Date:: 1841

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Credit: Examen chimique et médical du monésia / [Bernard Derosne]. Source: Wellcome Collection.

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leur est d’un brun foncé; lorsqu’elle est dans toute son épaisseur, une de ses faces présente une sorte d'épiderme grisâtre qui contraste avec la couleur chocolat de la tranche; sa cassure est presque unie et non pas filamen¬ teuse comme celle de l’écorce du chêne,du quinquina, etc. Sa saveur est douce d’abord et sucrée, mais bientôt après elle devient âcre et prend fortement à la gorge. Le nom sous lequel cette écorce nous a été présentée est monésia; et, tout d’abord, nous devons prévenir qu’elle n’a aucun rapport avec les végétaux des genres monétia et maneltia de la famille des rubiaeées. Les renseigne¬ ments bien incomplets qui nous furent transmis nous tirent penser que l’arbre qui la fournissait pouvait être un chrysophillum, famille des sapolées. Cependant celte opi¬ nion a rencontré quelques contradicteurs, au nombre desquels nous croyons pouvoir compter MM. Lemaire- Lizancourt et Guilleinin. M. Guibourt a cru reconnaître dans le monésia une sub¬ stance qui porte au Brésil le nom de buranhem, et dont plusieurs personnes lui remirent il y a une dizaine d’an¬ nées des échantillons. M. Guibourt pense aussi que le mohica de M. Martins n’est autre chose que le buranhem auquel IM. Isidore Bourdon a consacré un article dans la Gazelle de santé du G septembre 1835. Quelques voyageurs avaient supposé que le monésia pouvait être l’écorce du palétuvier (rhizophora gym- norrhiza , L. : rugiera gymnorrhiza, Lam.), mais d’autres renseignements nous portent à croire que cette opinion n’est pas fondée. On nous avait encore indiqué le cortex brasiliensis du a pharmacopée de Hambourg (acacia cochléocarpa, Mar-